-Chapitre 30-

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Chapitre 30:
POV Ryder

"Turn the pain into power"
-Anonyme

- Pourquoi est-ce qu'elle n'arrive pas à parler ? Demandais-je à l'infirmière de Cassy.

Je sais que c'est dû au choc mais cela fait trois jours qu'elle est à l'hôpital et quatre jours qu'elle est réveillée pourtant elle n'arrive toujours pas à parler. Elle lève les yeux de sa feuille pour me regarder d'un agacé.

- Je sais que vous vous inquiétez mais ma réponse est toujours la même, le fait que vous me posiez la question pour la cinquième fois ne change rien.

Mes poings se contractent dans mes poches, sans rien laisser paraître je lui souris pour la remercier de ses services. Même si elle ne m'a servi à rien. Je déteste les hôpitaux publics, ils sont incompétents et prennent tout le monde pour des débiles. D'habitude avec Cole nous allons dans une clinique privée pas loin d'ici mais je ne suis pas sûr que Cassy aime comment elle est gérée. Alors j'ai préféré l'amener ici, cependant maintenant je commence à regretter mon choix.

Je longe le couloir passant à côté de la chambre de Cassy, je devrais sûrement rentrer dedans pour me calmer et m'empêcher d'encastrer l'infirmière dans le mur mais cela me paraît trop sain pour moi. Décidé à avoir des réponses, j'essaye de trouver une autre infirmière qui s'occupe également de Cassy. En me voyant approcher, elle contourne le comptoir derrière lequel elle se trouvait pour fuir dans la chambre d'un patient. Foutu infirmière !

Deux options se présentent à moi, l'une d'elle est de la suivre et de la forcer à répondre à mes questions tandis que la deuxième option est plus pacifiste et consiste à faire demi-tour pour aller dans la chambre à Cassy. Sans avoir à réfléchir mais décision est déjà prise, je m'approche de la porte portant le numéro 325 et l'ouvre. J'adore la chasse aux infirmières, même si j'avoue avoir une préférence pour la chasse aux oiseaux.

L'infirmière sursaute en entendant la porte cogner contre le mur, elle lève les yeux et la peur prend place dans ses prunelles. La panique est fort lisible sur son visage, elle jette un coup d'œil à son patient avant de reporter son attention sur moi.

- Bonjour, madame... Annie, la saluais-je en apercevant son badge sur sa blouse blanche.

- Bonjour, en quoi puis-je vous aider ? Me demande-t-elle en terminant de nettoyer la plaie de l'homme s'étalant sur son poignet.

Une jolie longue coupure, pas très droite, s'étend du haut au milieu de son avant-bras. J'aperçois un bandage similaire sur son autre poignet. Un suicide ? J'en sais rien et j'en ai rien à foutre.

- Oh j'avais une petite question. Est-ce que vous allez vous échapper ? La questionnais-je en avançant d'un pas avant de refermer la porte derrière moi pour l'emprisonner dans la pièce avec moi.

Un sourire sinistre prend place sur mon visage en imaginant tout ce que je pourrais lui faire sans que personne ne puisse venir la sauver. Même pas l'homme endormi, je suis quasi sûr qu'ils l'ont mis dans un coma le temps que ses blessures se réparent.

- N... non. Bien sûr que non, bégaye-t-elle. Je... je ne vous avais pas vu. Il fallait que je vienne ici changer ces pansements rien à voir avec vous monsieur.

Je sais qu'elle ment mais je n'ai pas trop envie qu'elle se pisse dessus si je la menace. Alors en tant que petit ange que je suis, je joue à son jeu.

A psycho's love storyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant