A psycho's love story

-Chapitre 20-

Chapitre 20:
POV Ryder

"Even in a crowded room, I'd only look at you."
-Anonyme.

Sa respiration s'accélère en attendant le bruit de l'éclair, ses petites mains se resserrent, capturant le drap. Son corps se crispe avant de se détendre, mais pas pour longtemps. Elle se met à bouger de droite à gauche, cherchant à fuir ses pensées. Je suis sûr que les images du cadavre de la fille hante ses rêves à cet instant précis. Pauvre, oiseau. Assez forte pour combattre les méchants, mais trop sensibles pour voir un enfant mort. Je sais qu'elle est forte, elle me l'a montré à de nombreuses reprises et je suis fière de ce qu'elle est devenue. Seulement avec cette enquête, elle se pousse à bout.

Elle bouge dans tous les sens, essayant de fuir le cauchemar dans lequel elle se trouve. Ses lèvres bougent, mais aucun son ne sort. Elle essaye d'appeler à l'aide, mais n'y arrive pas. Elle est seule, personne ne peut venir la sauver. Mais elle sait comment faire fuir ce rêve, son visage trouve refuge dans l'un des plis de mon t-shirt qu'elle porte, enfouissant son nez dans mon odeur. Lentement, sa respiration ralentit. L'odeur d'un monstre fait fuir ses monstres, assez ironique, non.

Je n'arrive pas à la quitter des yeux, je ne peux m'empêcher de regarder chacune des courbes de son corps, essayant de les apprendre par cœur. Elle n'a pas que changer mentalement, mais physiquement aussi. Son corps n'est plus le même que lorsque je l'ai laissé. Je dois alors apprendre à le connaître sur le bout des doigts à nouveau.

Son corps n'est qu'à moitié couvert, d'ici, je peux voir ses longues jambes ainsi que le bas de son ventre. Aucune couverture ne l'a couvre, peut-être qu'en fin de compte, mon oiseau n'a pas peur des monstres. D'où je me trouve, je ne peux pas voir les cicatrices sur son ventre, mais par contre je peux voir ma marque à l'intérieur de sa cuisse. Elle a très bien cicatrisé. Je voudrais aller me blottir contre elle, sentir sa peau contre la mienne, mais je ne peux pas. Je dois aller travailler, j'ai des affaires à faire tourner. Je ne devrais même pas être ici à l'observer, mais je n'arrive pas à me contrôler. C'est comme si elle m'appelait, comme si elle m'ordonnait de venir vers elle. Et je n'arrive tout simplement pas à résister.

J'aimerais passer du temps avec elle, j'aimerais qu'elle me pardonne complètement. Elle m'a ignoré pendant sa semaine de repos, je l'ai laissé faire. Mais, maintenant, c'est terminé. Même si nos emplois du temps ne correspondent pas, il va falloir que je nous trouve un petit temps. Loin de cette ville. Loin de ces enquêtes. Loin de tout. Il faut que je récupère mon oiseau, faut qu'elle me fasse confiance à nouveau. J'ai besoin d'elle.

Silencieusement, je me lève de la chaise. J'ai rendez-vous avec Cole dans une des planques. Il faut que j'y aille avant qu'il ne commence à essayer de m'appeler. Je jette un dernier coup d'œil sur mon oiseau, elle dort paisiblement avec le nez plongé dans mon haut. Je n'ai aucune envie de la laisser seule, je voudrais rester vers elle pour la protéger. Mais j'ai confiance en Hadès, je sais qu'il la protégera pendant mon absence, puis je sais que mon oiseau a appris à se défendre. Je me retourne et ferme la porte sans faire de bruit.

Sans plus attendre, je sors de la maison et monte dans ma voiture. Sans surprise, mon téléphone se met à sonner au même moment où je commence à partir. Je ne prends pas le temps de décrocher, je sais que c'est Cole. Ce petit con n'arrive pas à attendre 20 minutes tout seul. Il n'y a personne sur la route à cette heure ici, par conséquent j'arrive en peu de temps à la planque. Elle se trouve pas loin de chez Cassy au cas où il se passerait quelque chose elle, elle ait un endroit où se réfugier.

Je gare la voiture dans le parking souterrain avant de sortir et de m'approcher de la porte. Je tape le code ce qui déverrouille la porte me laissant entrer. Je monte l'escalier pour arriver dans la planque où se trouve encore une autre porte, je tape l'autre code et rentre. À peine arriver dans la partie principale que j'entends déjà Cole pester. Il est de mauvaise humeur.