J'ai du mal à réaliser ce qui vient de se passer. Mon cerveau est si perturbé qu'il m'envoie des centaines de messages d'alarme.
Je suis en train de pleurer à chaude larme dans la salle de bain les mains enroulées autour de mon corps.
Je n'aurais pas dû le laisser me toucher. Je ne comprends pas ce qui m'a pris. J'ai été naïve de penser qu'il ferait que me masser. Il a profité du fait que je baisse la garde et que je sois emportée dans un autre monde grâce à sa musique et son odeur d'huile pour dépasser les limites.
Je me sens humiliée par ce qui vient de se passer. La phrase qu'il a sorti avec un ton aussi dur et froid prouve qu'il ne me respecte pas. Je ne suis qu'un jouet pour lui, une poupée qu'il peut tirer par les cheveux et déshabiller quand bon lui semble.
C'était une mauvaise interprétation de ma part de voir Kostas comme un gentleman parce qu'il ne m'a pas touché jusqu'à ce soir. Je ne dis pas que le personnage est particulièrement intéressant mais je pensais qu'il ferait preuve de plus d'humanité même s'il ne montre jamais ses émotions.
Une colère viscérale pour lui est en train de monter du fond de mes entrailles. Je ne vais certainement pas me laisser faire. Il a peut-être perdu ses bonnes manières - si on admet qu'il en a eu un jour - dans la mer Egée.
J'ai fermé les yeux sur le comportement de Simon parce que je sais qu'il est dangereux. Mais cela ne veut pas dire que je vais accepter d'être traité comme de la merde une seconde fois.
Je ne connais pas assez Kostas pour ne pas dire qu'il est incapable de me faire du mal si je le pousse à bout. Seulement, je commence à penser qu'il ne peut pas être pire que Simon. Personne ne peut être pire que lui. Me vendre à un homme que lui-même ne connait pas le prouve parfaitement. Si nous n'avions pas été de la même famille, il m'aurait probablement violé.
Mon corps qui commençait à suer à cause des doigts de ce connard a pour conclusion le décollage de mon bandage. Il n'y a pas eu de points de sutures et même si la plaie n'est pas très jolie je n'en veux plus.
Je le retire rageusement. J'ai presque envie de me jeter sur Kostas pour lui faire bouffer le bandage qu'il a fait. Mais comme je suis un être civilisé - pas comme certaine personne présente dans cette maison - je ne vais pas faire une chose pareille.
Je commence à me calmer peu à peu. J'essuie mon visage dans la serviette qui recouvre mon corps. J'ai perdu beaucoup d'eau à cause de cette séance de massage qui a dérapé.
Je ne sais vraiment pas quoi penser de tout ça. Je suis troublée. D'un côté il me dit qu'il ne me touchera pas sans mon accord et d'un autre, je ne dis rien quand il me caresse. La honte m'envahit de nouveau quand je repense à ça.
Je secoue la tête en me disant que c'est sa faute. Kostas a continué car il a cru que mes gémissements étaient une invitation à continuer. Il a profité de ma faiblesse, je n'étais pas état de réagir et de m'opposer à lui.
Je n'arrive pas à croire que j'ai laissé un inconnu me faire ça. Moi aussi j'aurais dû réagir.
C'est la première fois que je laisse un homme me toucher de cette façon. Bien sûr, j'ai déjà embrassé des garçons quand j'étais au collège et au lycée mais jamais plus.
Un jour, Simon m'a surpris avec un ami de lycée dans ma chambre alors que nous étions en train de nous embrasser. Il a été horrible avec moi pendant plusieurs semaines. J'ai été traité de tous les noms et il s'est amusé à raconter des conneries sur moi lorsque mon ami venait à la maison. Depuis ce jour, je n'ai plus jamais eu envie de faire quoi que ce soit avec un homme. J'étais trop écœuré par mon demi-frère et son plaisir à faire fuir mes prétendants.
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Une divine torture
Romance⚠️ Ce roman est une romance sombre mais il est quand même réservé à un public âgé d'au moins 18 ans ⚠️ Fille illégitime, Antonella se bat contre son demi frère pour sauver l'entreprise familiale et conserver son héritage. A la mort de leur père, Sim...