Une divine torture

Chapitre 16

Je reste enfermée toute la journée dans la chambre. C'est long. Je sais que Kostas est sorti et qu'il n'est pas encore revenu. Il est parti en grognant des choses et en claquant la porte d'entrée.

Je suis encore plus perdu qu'avant. Il veut me garder à tout prix puis me libérer. Ça n'a pas de sens de coucher avec une personne et de la jeter ensuite. Je ne suis pas certaine de vouloir sacrifier ma virginité pour la liberté, même si c'est ce que je veux le plus au monde. Je ne ferais pas ce sacrifice.

J'ai envie de coucher avec une personne que j'aime vraiment. Je sais que Kostas est attiré par mon physique et moi par le sien. A part une certaine passion, il n'y a pas d'amour et je n'ai pas l'impression qu'il me respecte. Ça, je ne peux pas le tolérer. Ma mère m'a toujours appris à ne pas partager certaines choses.

Je n'arrive vraiment pas à le suivre. Je sais qu'il me cache quelque chose mais il ne veut pas me révéler quoi. S'il ne le fait pas, c'est qu'il s'agit d'un truc qui pourrait détruire toute chance d'atteindre ses objectifs.

J'ai beau réfléchir, je ne trouve pas la vérité. Je pense que cela a peut-être avoir avec sa chambre de la torture, mais je pense qu'il y a autre chose qui fait le lien entre moi et ses penchants sexuels particuliers.

Je suis profondément choquée car je ne m'attendais pas à ce qu'il y ait ça derrière la porte. Je ne vois plus Kostas de la même manière. J'avais moins peur de lui quand j'ai vu qu'il ne me ferait pas de mal mais maintenant, c'est différent.

Je commençais à me sentir plus à l'aise parce que je savais que je finirais par être libérée et que je ne risquais pas grand-chose. A présent, je sais que je n'arriverais probablement pas à atteindre la liberté sans coucher avec lui.

Il faut que je trouve un moyen de partir d'ici. Je ne veux pas rester là indéfiniment. Peut-être qu'il finira par se lasser de moi naturellement parce que je lui résiste.

Je sais que je ne devrais pas lui faire confiance. Pourtant, j'ai l'impression qu'il ne va pas me violer et me forcer à faire des choses.

Je vais dans le salon pour boire un verre d'eau. La porte du bureau et celle de la chambre sont entre-ouverte.

Je vais sortir d'ici, je le jure. En attendant, je ne peux pas passer ma vie ici à avoir peur de cette foutue chambre rouge.

Je prends mon courage à deux mains pour y pousser le battant. J'allume la lumière qui donne un reflet étrange dans la pièce. Je n'aime pas du tout l'ambiance qui règne ici. Je frissonne.

J'avance dans la chambre, le parquet brun craque sous mes pieds. Je n'ai pas de chaussure, je suis pied nue. Je touche le cuir lisse puis les anneaux sur les poteaux du lit à baldaquin.

Je vais observer les fouets ; il y en a de différentes tailles et épaisseurs de lanières. J'en prends un et je me frappe violemment la main. Il laisse des traces rouges mais je n'ai pas eu aussi mal que ce que je pensais.

Je vais ensuite voir l'armoire transparente où sont exposés différents objets. Je ne sais pas à quoi serve la plupart d'entre eux, mais je repère un groupe de sex-toys. Je fais glisser la vitre sur le côté puis je prends un pénis assez gros de couleur blanche qui laisse une fine pellicule sur mes doigts.

C'est étrange, les traces qu'il y a sur les bords sont caractéristiques d'un moulage. Je regarde dessous et je vois qu'il y a une inscription écrite en anglais : « Une partie du corps de Kostas Angelopoulos, le plus beau de tous les Grecs ».

Surprise, je lâche l'objet comme s'il m'avait brûlé. En effet, c'est bien le moulage de la virilité de Kostas.

- Qu'est-ce que tu fabriques ? tonne une voix masculine.