Une divine torture

Chapitre 34

Kostas interrompt doucement notre baiser mais tient ma tête dans ses mains.

- Quand tu es partie, j'ai réalisé à quel point je me sentais seul, que j'ai toujours été seul, se confit-il avec une voix douce.

- Tu n'es pas aussi bavard d'habitude, je fais remarquer.

Il me regarde en souriant bêtement.

- Grâce à toi, j'ai appris à baisser ma garde. C'est la première fois que je suis avec une femme comme toi.

- Elles sont comment les femmes que tu amènes dans ta super salle de jeu ? je raille.

L'homme que j'aime lâche un rire en entendant cela. Il est complètement détendu.

- La plupart d'entre elles, je les chopais dans mes resorts, et qui dit luxe dit femmes riches. Même celles qui finissaient par s'attacher un peu à moi ne me convenait pas. Une fois le sexe terminé, je me sentais vide. Ces femmes étaient si superficielles, elles n'avaient d'yeux que pour mon corps.

- Tu n'avais pas vraiment d'amour autour de toi, ça devait être difficile.

Il s'accoude sur le dossier du canapé.

- Ma mère m'a donné tout ce qu'il me fallait jusqu'au divorce. Je ne lui en veux pas d'être parti, elle ne pouvait pas m'offrir l'argent que mon père possédait. Ensuite, je suis tombé sous son joug et ce n'était pas drôle. Je suis resté sept mois puis deux ans en couple quand j'étais beaucoup plus jeunes. Après, je n'ai eu aucune relation sérieuse.

Kostas passe une mèche de mes cheveux derrière mon oreille.

- C'est toi qui as rompu le cercle vicieux, murmure-t-il plus bas. Notre rencontre est la meilleure chose qui me soit arrivée.

- Pour moi c'est pareil.

Mon amant caresse langoureusement ma cuisse.

- Je t'aime, répète-t-il. Je n'ai jamais aimé comme ça avant.

- Ne me quitte plus jamais, je chuchote.

Il m'attrape fermement la bouche et emprisonne mes lèvres entre les siennes. Sa main presse ma cuisse fermement.

Je me rapproche de lui jusqu'à sentir son torse contre moi. Je pousse un gémissement que ses lèvres étouffent.

Le désir monte en flèche et je sais pourquoi. J'ai eu mes règles la semaine dernière et je vais bientôt ovuler. Ma libido est donc à son maximum. C'est la première fois que je ressens quelque chose d'aussi puissant. D'habitude, ça ne fait presque rien, même quand je vois un beau mec torse nu sur les réseaux sociaux. Aujourd'hui, je suis en train de perdre le contrôle.

Sa langue titille la mienne avec amusement. Je prends son visage entre mes doigts pour qu'il ne s'écarte pas une nouvelle fois.

Kostas coince ma jambe avec la sienne en lâchant un grondement. Ma main parcourt son torse à travers sa chemise. J'ai envie de la lui arracher.

Lorsque je sens ses doigts se glisser à l'intérieur de ma cuisse, je pousse un cri de plaisir.

- Baise-moi putain ! je hurle en me cambrant.

J'écarquille les yeux en réalisant ce que je viens de dire. Mon amant s'arrête aussi choqué que moi.

- Je suis désolée, j'ovule bientôt donc ma libido explose, je me justifie aussitôt.

Il rit sincèrement pendant plusieurs secondes.

- J'aimerais bien que ce soit toujours comme ça dans ce cas.