Kostas interrompt notre connexion en baissant les yeux vers une salade grecque et une sorte de rouleau de printemps tout vert.
Sans me demander mon avis, il me sert de la salade. Je pique un de ses rouleaux qui a un gout que je ne reconnais pas.
- Qu'est-ce que c'est ? je questionne.
- Ce sont des dolmas, de la pêche de vigne farcie, explique-t-il.
Il se lève à nouveau pour apporter des pains pitas avec du caviar d'aubergine.
- Tu veux me gaver comme une oie ? je rigole.
- Je n'ai pas bien mangé ces derniers jours, déclare-t-il. Et puis, je veux que tu goutes des spécialités grecques.
Je m'imagine Kostas en train de déguster un hamburger ou un hot dog. Non, je ne le vois pas du tout manger ça.
- Il doit pourtant y avoir de la très bonne cuisine aux Etats-Unis, je fais remarquer.
- Pas américaine en tout cas, grogne-t-il.
Sans rien ajouter, il engouffre plusieurs bouts de pain pita et de dolmas. A sa tête, je vois qu'il est comblé.
L'expression de son visage ressemble un peu à celui qu'il a quand il éprouve du plaisir avec moi. Pourquoi je fais une comparaison pareille ? Nous sommes à table, c'est dégoutant.
Je n'arrive pas à croire que je sois devenue une vraie perverse qui pense toutes les trente secondes au sexe. Je suis en train de devenir pire de mon amant.
Pour arrêter mes vicieuses pensées, je prends un morceau de pain pita pour le fourrer dans ma bouche et me concentrer sur le mécanisme de ma mâchoire.
- Il y a une question qui me turlupine depuis un moment. Es-tu français ou grec ? Je ne comprends pas trop.
- Je suis né à Athènes, mon père est grec, explique-t-il d'un ton neutre. Ma mère est française, j'ai été élevé ici. Elle m'a transmis beaucoup de choses venant de la France. J'ai fait mes études dans ce pays et j'ai appris les deux langues dès mon plus jeune âge.
- Tu les vois souvent ?
- Mes parents sont divorcés. Ma mère est retournée vivre en Provence alors je ne la vois pas trop.
J'ai envie de lui poser plus de question sur son père car il ne l'a pas mentionné une seule fois. Seulement, j'ai l'impression que c'est un sujet sensible. Je ne veux pas qu'il s'énerve alors que nous passons un bon moment.
Le reste du repas se déroule sans sujet sensible mis sur la table. Nous avons discuté de banalité et surtout de la Grèce.
Une fois que nous avons terminé de manger, Kostas me fait visiter le yacht.
J'ai déjà pris conscience du séjour. A présent, nous descendons des marches étroites vers les cabines ou plutôt les chambres. En effet, les deux pièces pour dormir sont grandes et doivent mesurer au moins quinze mètres carrés chacune. De plus, il y deux salles de bain attenantes, beaucoup plus petite. Les toilettes se situent aussi dans cette partie du bateau.
Lorsque nous remontons, mon amant me présente la cabine de bord où se trouve le capitaine. Il n'y a personne.
- J'ai passé beaucoup de temps près de la mer, commente Kostas. J'ai appris à piloter des bateaux de tout calibre.
- Je vois.
Il pose une main sur le gouvernail puis m'indique de rester là. Il revient sur le pont pour probablement faire des vérifications.
Quand il revient, il appuie sur plusieurs boutons. Le moteur commence à vrombir. Je sens que nous commençons à nous éloigner de la côte.
- Où allons-nous ? je demande. Pas trop loin j'espère.

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Une divine torture
Romance⚠️ Ce roman est une romance sombre mais il est quand même réservé à un public âgé d'au moins 18 ans ⚠️ Fille illégitime, Antonella se bat contre son demi frère pour sauver l'entreprise familiale et conserver son héritage. A la mort de leur père, Sim...