Chapitre 19

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Je n'ai pas envie de me réveiller mais j'entends Kostas faire du bruit dans la chambre. Je me retourne vers lui pour voir ce qu'il fabrique, les paupières encore lourdes.

- Il est tôt, je vais faire un footing, m'indique-t-il en tenue de sport. Je n'aurais pas le temps d'y aller ce soir.

Je grogne quelque chose avant de m'enfoncer à nouveau dans les draps. Je ne tarde pas à me rendormir car je suis fatiguée.

Je me réveille quelques heures plus tard. Il n'y a aucun bruit dans la maison, Kostas n'est pas encore rentré.

Tranquillement, je pars prendre une douche puis je mets de la crème sur mon visage avant de m'habiller dans le dressing.

Ma valise est toujours là, dans un coin de la penderie. Je pousse un soupir avant de la sortir avec toutes mes affaires. Je me décide enfin à ranger mes vêtements dans le dressing. Ce sera plus simple pour me changer plutôt que de sortir tout le temps la malle.

Je pars ensuite prendre mon petit déjeuner dans la cuisine. Il est neuf heures passée et Kostas n'est toujours pas rentré. Je ne m'inquiète plus maintenant. C'est une personne solitaire et débrouillarde.

Ne sachant pas quoi faire, je retourne dans LA chambre que je n'ai pas terminé d'explorer. J'allume la lumière : la pièce a toujours cet air menaçant à cause de l'intensité de la luminosité et du jaunissement de la lampe.

Je vais voir à nouveau dans la vitrine. La curiosité prend le pas sur la peur. Je sais que je ne risque rien avec Kostas, je lui fais plus confiance qu'à Simon. Je ne devrais peut-être pas, mais il y a quelque chose d'inexplicable entre nous. Je pensais les relations était faciles à définir mais en réalité c'est plus complexe. Je ne savais pas que ce serait possible de vivre cela avec quelqu'un.

Dans la vitrine, il y a toujours le moulage du pénis de Kostas. Je n'y retouche pas. Il y a tout un tas de sex-toys mais je ne suis pas certaines d'avoir vraiment envie d'essayer. J'en repère un petit et ovale en forme de suppositoire mais beaucoup plus sexy. Une fille de l'université en avait parlé, il ne fait rien de méchant mais donnent des orgasmes.

Je rougis en pensant qu'avec Kostas je n'en aurais probablement pas besoin. Il est assez doué avec les femmes et le sexe n'a pas de secret pour lui.

Je me dirige vers la commode en bois qui a un air ancien. Il y a plusieurs tiroirs mais ils ne sont pas épais, ils sont fins et nombreux. J'ouvre le premier et je vois des cravates de plusieurs couleurs. Je fronce les sourcils parce que je trouve ça étrange. Normalement, elles sont rangées dans le dressing.

Lorsque j'en prends une, je constate mon erreur. Ce sont des twilly en soi qui doivent servir à bander les yeux. Je ne comprends pas pourquoi il y en a autant.

Le second tiroir renferme des menottes de différentes formes et tailles. Le troisième tiroir contient d'autres instruments dont je ne connais pas l'utilité. Le quatrième tiroir renferme des lubrifiants.

Je me détourne pour observer les tableaux érotiques. Ils ont quelque chose de charnels et de sensuels mais n'ont rien à voir avec du contenu vulgaire ou pornographique.

Je remarque une ligne rouge étrange dans le mur pourpre. Je passe la main dessus. Il y a quelque chose derrière. Qu'est-ce que Kostas essaye de cacher ?

Je tire le panneau vers moi et une LED s'allume pour exhiber ce qu'il y a dans ce placard caché. Je retiens mon souffle en voyant qu'il y a plein de lanières en cuir de différentes tailles et différentes formes. Il y a même un collier avec une laisse.

C'est trop pour moi, je ferme la porte puis je m'assois sur le lit. Je tourne la tête vers la lumière naturelle de l'extérieur comme pour trouver une échappatoire. Kostas se tient dans l'encadrement de la porte.

Une divine tortureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant