Chapitre 20 - T'es pas faible, t'es forte

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Nathanaël

Quand arrive la fin des cours, je suis pressé d'en sortir. Léonie est restée absente toute la journée et l'inquiétude a déjà commencé à s'insinuer sournoisement en moi depuis le dernier cours de la matinée.

Alors je ne m'éternise pas dans les au revoir et m'empresse de partir. Quand je me suis assuré que plus personne ne me voit, je me mis à courir. Mais même pas dix minutes après, j'entends un scooter avant que Shiro ne se mette en travers de mon chemin. Il me tend un second casque, comme s'il avait compris que quelque chose pressait dans la situation.

– Merci, mec.

Je monte derrière lui après avoir enfilé le casque et il repart aussitôt. Il me dépose devant chez moi et je lui rends le casque après l'avoir une seconde fois remercier auquel il hoche la tête et je m'empresse de rentrer dans la maison.

– Coucou, chéri, m'interpelle ma mère et je retiens un grognement.

Merde, elles sont pas encore partis.

– Salut, je réponds en avisant le séjour vide, comme la cuisine.

Elle doit être dans sa chambre. Enfin j'espère putain.

– Comment s'est passé ta journée ? m'interroge ma belle-mère dans un sourire.

– Bien et la vôtre ?

– Comme d'habitude.

J'hoche la tête puis alors je remarque qu'elles semblent prêtes à partir quelque part.

– Vous sortez ? je les questionne.

– Nous sommes invités à dîner chez des amis, répond ma mère.

– Cool.

– D'ailleurs on va y aller, parce qu'il y a de la route à faire. Passe une bonne soirée et préviens Léo qu'on ne sera pas là avant demain matin.

– Ok, bonne soirée à vous aussi, je leur renvoie.

Aussitôt que la porte claque, je lâche mon sac et fonce dans les escaliers. Comme un bourrin, je frappe contre la porte de chambre de Léonie, sans obtenir la moindre réponse.

– Léonie ! j'insiste en cognant de plus belle.

Silence. Alors je tourne la poignée et je suis soulagé de la voir s'ouvrir. Elle ne s'est pas enfermée. La pièce est baigné dans le noir pour changer et pourtant, grâce à la luminosité du couloir, je discerne sa forme humaine dans le lit.

J'entre dans la chambre, laissant la porte entrouverte et m'avance vers le lit.

– Hey, Picasso...

Encore une fois, je me chope une tornade dans la tronche. Je n'aime pas ce silence alors je contourne le lit mais sa tête est enfoui sous la couette. Je secoue doucement son corps endormi pour la réveiller et un gémissement plaintif s'en échappe. Je fronce les sourcils, maintenant convaincue qu'elle ne dort pas. Elle m'a entendu.

– Léonie, je l'appelle encore.

Je la secoue une nouvelle fois et cette fois j'obtiens une réaction.

– Putain mais arrête, ça fait mal !

Mal ?

– Qu'est-ce qui fait mal ?

– Rien, elle marmonne au même moment que son téléphone émet un tintement.

Elle s'enfonce sous la couette et son attitude me laisse de plus en plus perplexe. Si elle ne veut rien me dire, peut-être que son portable m'en dira plus. Sans éprouver le moindre remord, je chope l'appareil sur le lit et déverrouille uniquement d'un glissement du pouce sur l'écran, son mobile. Je tombe aussitôt sur une page Facebook où dessus sont affichés deux photos. Deux photos que je reconnais très bien. Et la légende de cette photo autant que les commentaires sont à vomir.

LOVE NIGHT (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant