Chapitre 10 - Quand le passé surgit dans le présent

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Nathanaël

Je suis en train de copier le cours de science sur mon cahier tout en lisant en même temps les mots que me fait passer Shiro pour communiquer avec moi. Deux semaines après la rentrée, depuis que ce gars m'a offert une place le premier jour à ses côtés, nous nous quittons plus et je l'admets, j'apprécie sa présence. Non par son silence - car grâce à l'écriture nous discutons et d'ailleurs ce soir, je dois me rendre à un cours pour apprendre la langue des signes pour avoir encore plus facilités à lui parler - mais ce gars pour un muet est si bavard et empli d'un entrain de vie qui me fait sérieusement défaut.

Un vase ? Tu blagues là ? je lis et je lui réponds en secouant la tête. Je braque mon regard sur ma gauche, où contre la fenêtre se trouve Léonie. A côté d'elle se trouve la fille aux couettes - Kaylee si j'ai bien retenu son nom - et elles parlent depuis le début du cours. Le prof leur a déjà demandé plus de cinq fois d'arrêter leurs bavardages mais rien n'y fait.

Difficile de croire que cette fille si pleine de joie m'a balancé un vase l'autre soir. D'ailleurs, nos mères ont remarqué la disparition de l'objet. Gaëlle m'a questionné sous le regard de ma mère et j'étais à deux doigts de leurs révéler la vérité sur la cause de la situation et du comportement psychotique de ma demi-soeur quand à la place, les mots qui sont sortis ont été :

– Je me suis méchamment cogné au meuble et le vase est tombé, je leurs ai dit.

Encore maintenant, j'ignore pourquoi j'ai couvert Léonie.

Shiro capture à nouveau mon attention et me rappelle que je ne lui ai pas fourni davantage d'explications. Je cligne des yeux et dévie mon regard de ma demi-sœur sur mon voisin et pote et lui réponds par écrit pour éviter de se faire choper par le prof.

Zéro blague, mec. Elle m'a VRAIMENT jeter un vase. Si je n'ai pas dit la vérité à nos mères, c'est différent avec Shiro. Et puis au moins je peux me défaire du fardeau qu'est Léonie en me confiant à lui. Surtout qu'il ne le répétera à personne.

Mais qui fait ça ?!?!?! je ricane en lisant aussitôt sa réponse.

Bah elle faut croire.

C'est une malade. Là, je ne trouve rien à répondre car le cas Léonie Style est vraiment un cas à part. Je soupire alors qu'elle et sa copine se font une énième fois remarquer par le prof qui commence à perdre patience.

Seulement, il est coupé dans sa tirade de morale à deux balles par quelqu'un qui vient de toquer à la porte.

Comme un seul homme, toute la classe se tourne vers la porte que vient d'ouvrir monsieur Green. Sur le seuil, se trouve une fille à la chevelure brune et longue.

– Je suis Aurélia Milton et je suis nouvelle. On m'a dit que j'étais dans cette classe, elle se présente mais je ne l'écoute plus quand un fracas infernal éclate dans la classe et capture l'attention de tout le monde pour se river sur... Léonie.

– Léo ? j'entends Kaylee l'appeler d'une voix hésitante et il y a de quoi.

Léonie à le regard d'une personne empli de crainte mêlé à de l'horreur. Elle est plaquée contre le mur et la fenêtre, les yeux rivés sur la porte où se tient toujours Green et la nouvelle, Aurélia. On a l'impression qu'elle vient de voir surgir devant elle un mort-vivant qui lui a fait coucou.

Le prof se tourne vers elle, les sourcils froncés.

– Mademoiselle Style, je peux savoir ce qui vous prend ? il intervient mais il n'obtient aucune réponse.

Léonie est figée, comme si elle venait de se pétrifier dans le mur. Sa pote la regarde avec confusion et inquiétude tandis que les regards de la classe sont entre moqueries et curiosité.

Un papier se glisse devant moi et je baisse les yeux pour y lire : il lui arrive quoi à ta demi-sœur ? Si je le savais, je lui dirai mais j'en ai aucune idée.

Après ce qui me semble une éternité, elle semble se reprendre et bafouille envers notre professeur :

– Rien, veuillez m'excusez.

Elle se rassoit sur sa chaise mais de là où je me trouve, j'ai une vue là où Green et Kaylee n'ont pas. Ses mains sous la table sont serrées en des poings et elle regarde devant elle, comme amorphe.

Le prof se retourne vers la nouvelle.

– Allez vous asseoir mademoiselle Milton.

Aurélia entre dans la salle de classe et tout le monde la suit des yeux, moi y compris. Il faut dire qu'elle capture avec évidence les regards et l'attention des gens autour d'elle. Que ce soit cette crinière lisse qui lui descend jusqu'aux fesses, ses yeux - où maintenant je les vois - d'un vert profond hypnotique, des courbes qu'on rêverait de caresser et ses gestes gracieux et élégants.

Elle passe au scan la salle puis va s'asseoir derrière la table de Kaylee et Léonie. Cette fille est carrément mon style et je crois bien ne pas être le seul. Pour autant, je ne compte pas non plus lui sauter dessus à peine arrivée.

Aurélia installée, le cours reprend mais je ne suis plus concentré.

Une idée m'obsède à présent ; choper le numéro de la nouvelle bombe. 

🤍🤍🤍🤍

Étant donné que c'était plusieurs chapitres courts, j'ai pensé qu'il serait plus juste et plus sympa de vous en mettre trois à la suite.

Dites moi ce que vous en avez pensé ! Ça m'intéresse ! La section commentaires est à vous !

À très vite pour le ou les prochains !

Xoxo 🦋

LOVE NIGHT (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant