Chapitre 37 - Destination surprise

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Léonie

Je suis en train de boucler le dernier devoir de science que Green nous a donné quand la porte de ma chambre s'ouvre subitement.

Et que mon vilain petit secret débarque dans la pièce avec une expression qui me met aussitôt en alerte.

– C'est non.

Il sourit comme le chat qui vient d'avaler la souris après deux jours de chasse.

– Je n'aie encore rien dit, se défend-il.

Il s'appuie contre le cadran de la porte d'un air voulu nonchalant et je lève un sourcil.

– Je sais bien mais ça reste quand même non.

Nathanaël ricane.

– Je crains de devoir t'annoncer que ton non vient de devenir un oui, Picasso.

J'hausse les sourcils et croise les bras contre ma poitrine.

– Je bosse au cas où ça ne se verrait pas.

Il jette à peine un rapide regard sur mes cahiers étalés sur le bureau avant de se décoller du chambranle et d'avancer vers moi. Je recule sur le dossier de ma chaise mais ça ne change rien car bientôt, il vient me dominer de sa hauteur. Je soutiens son regard en gardant les yeux fermement plantés dans les siens, un peu trop espiègles à mon goût alors que je sens mon cœur se mettre à battre violemment.

– C'est le week-end demain. Alors pour une fois, évite de devenir une petite vieille à rester chez toi un vendredi soir et viens avec moi.

J'ai un mal fou à me concentrer sur ce qu'il me dit, envahie par ce tentateur et exquis parfum qui chatouille mon nez.

– Et pourquoi je ferai ça?

– Parce que je te le demande ? Sourit-il.

Je plisse les yeux avant de brandir un index vers lui.

– Tu l'imposes, je corrige en roulant des yeux.

Il imite mon geste.

– C'est la même chose.

– Tu te fous de moi? C'est loin d'être -

Je suis interrompue dans ma protestation par ses mains qui viennent de capturer les miennes et il me tire vers lui, me levant par conséquent de ma chaise. Je me rattrape in-extremis en appuyant la main contre son torse afin de me stabiliser.

– Voilà une chose de faite, dit-il comme si me mettre debout était inscrit sur sa liste auquel je n'aie pas mon mot à dire.

– Tu n'as vraiment aucune limite, je rouspète sans pour autant me dégager.

Il relève ma tête et m'offre encore son foutu sourire narquois.

– Jamais quand ça te concerne.

Je marmonne entre mes lèvres et Nathanaël finit par me relâcher. Je lui lance un regard perplexe qu'il s'empresse d'expliquer :

– Sans vouloir te vexer, tu ne peux assurément pas sortir ainsi... (Il désigne mon pyjama licorne gothique des yeux et grimace. Avant qu'il ne secoue la tête et continue après avoir poussé un soupir) : Donc je te laisse dix minutes pour te changer.

J'hausse les sourcils, un rire nerveux aux bords des lèvres.

Il se détourne déjà pour sans doute me laisser me « changer » mais je le hèle :

– Minute papillon ! Où est-ce qu'on va tout d'abord ?

Il se retourne alors qu'il était sur le point de disparaître de ma chambre et répond :

LOVE NIGHT (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant