LOVE NIGHT (TERMINÉE)

Chapitre 43 - Un pour tous et tous pour un

Nathanaël

Je me demande ce qui est le plus difficile... Faire semblant de se conduire comme des demi-frères et sœurs auprès de nos amis ou bien me retenir d'aller embrasser Picasso devant tout le monde en en ayant littéralement rien à foutre des conséquences ?

Je crois que si je ne trouve pas un calmant dans les prochaines minutes, je vais faire cette connerie et je vais également finir par nous trahir si je n'arrête pas de la regarder comme si je voulais lui sauter dessus.

Putain.

Agacé contre moi-même et mes foutues pulsions qui refusent de me laisser tranquille, je passe une main dans mes cheveux et y secoue les boucles en foutant ma tignasse un peu plus en bordel qu'elle ne l'était déjà.

Ce qui attire comme un aimant qui vient de trouver un champ entièrement magnétique, le regard de Léonie. Depuis plusieurs minutes où la sonnerie de la pause de vingt minutes a retenti, Kaylee et Shiro nous causent mais je crois qu'aucun de nous deux n'a vraiment écouté ou regarder.

Je veux juste être avec elle. Seul à seule. Nous et personne d'autre.

Je me demande si elle pense et souhaite la même chose que moi... Voilà ce que j'aimerai quelque fois mais je l'ai déjà dit. Pour autant, la machine inventée pour comprendre ce que pense Léonie n'est toujours pas entre mes mains.

Certes j'ai merdé vendredi soir, et au fond je sais qu'elle m'en veut encore et que je n'ai pas fini à essayer de me faire pardonner. Mais ça n'empêche en rien l'attraction qui ne cesse pas un instant de nous relier et nous aimanter l'un vers l'autre.

En public, nous sommes forcés de rester éloigné mais seuls... Nous sommes plus proches que jamais comme si c'était inutile de lutter.

Pour tout vous dire, j'ai cessé depuis déjà un sacré moment. Cette fille, je la veux. De toute mon âme et de toutes les fibres de mon être. Je veux qu'elle se dévoile entièrement telle qu'elle est à mes yeux.

Et toutes ces démarches qu'elle entreprend en voulant toujours m'avoir à ses côtés, ça me comble de bonheur parce que je n'ai finalement pas tout détruit.

Et ça me rassure.

Ouais, je sais ce que vous allez me dire : tu tombes, mec. Je le sais ça et honnêtement, je crois que j'avais déjà commencé à tomber pour elle quand on était dans ce putain de Grand Huit.

– Bon, je vois bien que ce que j'ai fait de mon weekend ne vous intéresse pas du tout, râle Kaylee et ça ramène mon attention sur nos deux amis dont la fille aux couettes qui esquisse une moue boudeuse.

– Excuse, Kaylee, j'étais perdu dans mes pensées, réagit Léonie en lui lançant un sourire contrit.

Je lui jette qu'un furtif regard en me demandant si elle aussi pensait à nous.

Bordel, je vais finir par devenir cinglé à me poser autant de questions.

– On avait remarqué, ironise sa meilleure amie qui se tourne ensuite vers moi. Et toi, toi aussi t'étais perdu dans tes pensées ?

– Je me demandais surtout si je n'ai pas foiré l'exam de maths...

Je mens à moitié parce que cette question, je me la pose aussi. L'exam était loin d'être facile et je me demande vraiment si je n'ai pas tout foiré en me concentrant bien plus sur la table devant moi et spécialement sur des cheveux rouges flamboyants.

Seigneur, je dois me sortir Léonie de la tête ne serait-ce que le temps de la journée de cours. Mais même cela semble en demander trop à mon cerveau qui ne jure que par elle.