Chapitre 51 - Merveilleuse distraction

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Nathanaël

Une semaine est passé depuis que nous avons fait le mur. Enfin surtout Léo car contrairement à ma copine secrète, je n'étais pas puni.

Chose étonnante, Gaëlle n'a pas prolongé sa punition même après avoir découvert qu'elle s'était volatilisée en la prenant clairement pour une conne.

De mon côté, mon humeur ne s'est pas améliorée, bien que j'aie retrouvé Picasso la nuit. Ce qui nous permets à tous deux de retrouver le sommeil qui nous faisait défaut. Cependant, je ne suis pas le seul à me traîner une humeur de merde. Ma mère donne l'impression d'avoir le sort du monde greffé sur le dos. Elle a des cernes de trois kilomètres de long, devient taciturne et n'écrit même plus le roman qu'elle a en cours et qui avançait enfin super bien.

Bien évidemment, je me fais du souci pour elle mais j'ai hélas mes propres emmerdes à gérer. Mon téléphone se met subitement à sonner et je grogne en soupirant lourdement.

– En parlant du loup, je marmonne en envoyant Matthew sur messagerie.

Depuis le jour où Léonie a disparu, ce gars ne cesse de m'appeler comme si nous étions devenus les meilleurs amis du monde.

Ce que nous ne sommes pas et nous ne le seront jamais.

J'ignore pourquoi il persiste à me harceler tous les jours en m'appelant et m'envoyant une trentaine de textos que je ne lis même plus mais ça ne fait que me plonger davantage dans ma morosité.

Heureusement, j'ai la meilleure distraction de la terre et comme si Picasso avait été doté d'un radar spécial emmerdes aux portillons, la voilà qui frappe à ma porte.

Comment je le sais ? Eh bien parce que c'est la seule personne de la maison à présent qui vient me voir et j'en fais de même pour elle.

Comme convenue, elle n'attend pas ma réponse et alors je fixe la poignée de la porte qui s'affaisse pour révéler la mine beaucoup trop craquante de ma bonne étoile personnelle.

Un sourire que je ne contrôle pas, provoqué uniquement par son unique présence fleurit sur mes lèvres tandis qu'elle referme la porte avant de venir me rejoindre sur mon pieu avec une joie enfantine qui me fait marrer.

– Pressé de me voir ? je la charrie.

– Je plaide coupable, sourit-elle.

Et je sens mon cœur fondre comme une glace laissée trop longtemps au soleil.

Voilà ce que j'aime aussi chez Léonie. Cette fille est tellement spontanée qu'elle ne s'embarrasse pas de conneries et dit les choses honnêtement sans même y réfléchir trop longtemps. D'ailleurs, ça fait un moment que je ne l'aie pas vu réfléchir et j'approuve silencieusement cette constatation.

Ma merveilleuse distraction arrivée, je laisse Matthew et mes interrogations merdiques de côté pour profiter des instants présents avec Léonie.

Et je ne perds pas une minute pour capturer ses lèvres avec impatience et désir. Il suffit d'un baiser pour que ma queue se réveille et manifeste son désir personnel. Je l'ignore et attire Léonie contre moi, qui grimpe même sur mes cuisses pour mon plus grand bonheur. Il ne lui a pas fallu longtemps à l'artiste pour perdre sa timidité dans ces moments-là.

– Pourquoi souris-tu ? m'interroge-t-elle.

Je secoue la tête.

– Pour rien, Picasso, pour rien.

Elle hausse un sourcil suspicieux mais je repars à la conquête de sa bouche ce qui lui fait oublier les quelques secondes d'avant.

En même pas quelques mois, cette fille avec sa tonne de problèmes, ses cheveux multicolores et sa personnalité à la fois complexe et sensible est devenue ma drogue.

LOVE NIGHT (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant