Nathanaël
Il faut le savoir, je suis loin d'être patient alors quand ça concerne Léonie, cette impatience devient une urgence. Vous pensiez vraiment que j'allai attendre qu'on soit enfin seuls à la maison pour m'accaparer son attention ? Loupé.
Notre cours de sport démarre dans quelques minutes mais rien à foutre. Quand je juge que le moment est propice, je profite que Léonie me passe devant sans même me voir pour attraper son bras et l'attirer à moi.
– Qu'est-ce que –
Je ne lui laisse pas le temps d'exprimer son étonnement que je nous entraîne dans la première pièce que je trouve ; un placard à balais. Plus cliché il y a pas, mais je m'en fous.
Je nous enferme à l'intérieur avant de m'appuyer contre la porte afin qu'on ne nous dérange pas. Léonie juste devant moi qui peine encore à comprendre ce qu'il vient de passer, j'émets un petit rire narquois qui lui fait lever un sourcil.
– Parce que monsieur trouve ça drôle de kidnapper les gens ?
Pas n'importe quelle personne. Surtout une furie aux cheveux rouges qui est incroyablement belle et pour qui je tombe depuis déjà un petit moment.
Avant Léo, je ne croyais pas à toute ces conneries de coup de foudre. A quel moment tu tombes amoureux d'une personne à peine rencontré ? C'était n'importe quoi. Mais force est de constater qu'à présent, c'est moi le guignol qui tombe amoureux de cette fille qui me contrôle sans même le savoir au bout de même pas deux mois presque trois.
En quelques semaines, le Nathanaël de New-York c'est complètement métamorphosé. J'étais populaire, un véritable cliché ambulant et un groupe d'amis de plus de dix personnes.
Aujourd'hui, je suis bien moins populaire même si on me remarque quand je traverse les couloirs et mon groupe d'amis ne va pas plus loin que quatre personnes. Et si la personne que j'étais à New-York aurait fui l'amour et toutes les autres conneries de sentiments, celui de maintenant ne regrette rien du tout. Parce qu'il y a une différence entre New-York et Chicago. L'hypocrisie est bien moins présente. Si les gens t'apprécient ou pas, ils le disent et ne vont pas faire semblants. Et j'admets que c'est rafraîchissant.
En attendant, je n'avais pas prévu de tomber amoureux de ma demi-sœur. Ce n'était pas du tout dans mes plans.
Un petit sourire vient étirer mes lèvres et comme si nous étions connectés, les siennes suivent mon geste.
J'enroule les bras autour de sa taille où mes mains viennent se rejoindre dans son dos. Léonie, obligé de s'approcher davantage de moi ne cache même pas sa satisfaction de le faire et un ricanement m'échappe malgré moi.
– Quoi ? lance-t-elle en restant fidèle à son sourire que j'aime décidément beaucoup trop voir sur elle.
Je secoue la tête.
– Rien, Picasso excepté que tu étais diablement sexy en fermant la gueule d'Aurélia.
Elle hausse un sourcil narquois.
– Sexy, carrément ?
Je mords ma lèvre inférieure en hochant doucement la tête sans la quitter des yeux.
– Ouais, carrément.
Elle roule des yeux comme si elle ne croyait pas un mot de ce que je disais. Tant pis pour elle.
– Pour tout te dire, je ne sais même pas ce qui m'a pris...
– Tu l'as dit toi-même, les victimes d'harcèlement sont imprévisibles.
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LOVE NIGHT (TERMINÉE)
RomanceSourire ne veut pas dire adorer sa vie. Il reste plus qu'une année à tenir avant de dire adieu au lycée. Léonie originaire de Boston a migré à Chicago, abandonnant son père pour rejoindre sa mère et sa belle-mère. Seulement, elle n'est pas la seule...