LOVE NIGHT (TERMINÉE)

Chapitre 42 - Dévoilement

Léonie

- Léo ?

Je dévie le regard sur Nathanaël qui vient de m'appeler. Et je devine d'ici l'expression que je dois renvoyer car ses lèvres s'étirent en un petit sourire qui inexplicablement me réconforte en me procurant une douce chaleur devenue maintenant familière.

- Viens là, fait-il en ouvrant les bras et je ne perds pas une minute pour venir m'y lover et enfouir le visage dans son cou.

Même à travers nos blousons respectifs, je sens ses mains qui me frottent le dos dans de douces caresses apaisantes qui me donnent envie de pleurer.

Sûrement le contre coup.

- Tu veux rentrer ? demande-t-il.

- Non, je réponds en le serrant plus fort contre moi.

Finalement, j'ignore qui étreint l'autre.

- Que veux-tu faire alors ?

- Je sais pas...

C'est la vérité. Je suis perdue mais je sais que je ne veux pas tout de suite affronter ma mère et Elia.

Je soupire contre lui et Nathanaël me fait gentiment comprendre de m'éloigner de lui. Je le fais à contre-cœur, scrutant les gens autour de moi qui passent à côté de nous.

- Allons marcher, propose Nathanaël et je n'oppose aucune résistance.

Prendre l'air me fera sans doute plus de bien que d'être enfermé dans une voiture.

Nous prenons alors la route et bientôt l'hôpital est loin derrière.

- Tient au fait, j'allais oublier, lance-il en me lançant en même temps un moelleux au chocolat que je reconnais avoir vu sur le plateau que m'avait proposé Matthew.

Je le réceptionne et tourne la tête vers Nathanaël.

- Tu l'as volé ?

- De suite les grands mots, réagit-il en roulant des yeux. A ce que je sache, tout ce qui était sur ce plateau était pour toi non ?

Il m'arrache un sourire.

- Pas faux.

- Évidemment, sourit-il arrogant et cette fois, c'est moi qui roule des yeux.

Je déballe le gâteau avec une impatience de petite fille qui fait pouffer mon complice.

- Merci, je souris avant de mordre dedans.

- Pour te servir, Picasso, raille Nathanaël.

Il ne me faut pas longtemps pour ne faire qu'une bouchée du moelleux au chocolat fondant. A côté de nous, les voitures défilent sur la route mais rapidement stoppé par les feux routiers. Nous en profitons avec Naël pour traverser, accompagné par une petite brise fraîche qui soulève à peine les cheveux.

- Que vas-tu faire pour les parents ? lance après qu'un ange passe, mon camarade de sortie.

J'hausse les épaules et pousse un soupir.

- Tout leur dire ne m'emballe pas comme tu le sais...

- Dis-toi qu'à un moment ou un autre, ils finiront tous par le savoir. Et plus tu attends, moins ce sera facile.

- Je sais... Il devrait y avoir un mode d'emploi pour ce genre de choses !

Nathanaël ricane.

- Peut-être Picasso mais un mode d'emploi, ce n'est qu'un papier. Celle qui doit faire ensuite tout le boulot, c'est toi et seulement toi.