LOVE NIGHT (TERMINÉE)

Chapitre 22 - Netflix, mal bouffe et papotages

Nathanaël

Je file les billets représentant la somme des pizzas que j'ai commandé ainsi que deux mcdo au livreur et referme la porte après lui avoir souhaité une bonne soirée. J'ai laissé Léonie parler à son père en toute intimité et pendant ce temps, j'ai passé commande.

Je remonte les marches pour rejoindre la chambre de ma demi-sœur dont j'entends des bribes de conversation émanant de la pièce. Mince. Elle est encore au téléphone... Le truc, c'est que les mcdo et pizzas sont chauds... Tant pis, j'ouvre la porte, dépose sur le bureau la bouffe, ressort de la chambre pour aller dans la mienne et me ramène avec mon ordi. Léonie m'observe faire, autant incrédule qu'amusé de mes vas et viens. J'hausse les épaules pour toute réponse mais je secoue devant elle les sacs de notre dîner de ce soir. Ses yeux s'écarquillent en même temps qu'un sourire illumine et réveille son visage.

– Papa, je vais devoir te laisser. On se rappelle bientôt.

Silence puis elle hoche la tête, toujours ce sourire collé aux lèvres.

– Je t'aime aussi. Bisous.

Une chose est certaine : la relation qu'elle entretient avec son père est bien différente de celle que j'ai avec le mien. Un appel tous les trois mois, voilà ce qu'on a convenu. Et entre nous, je doute qu'il pense à passer un coup de fil à son fils unique, bien trop occupé avec Délia sa belle-fille et Yvana, sa nouvelle copine.

– C'est bien ce que je pense ? m'interpelle Léonie et je reviens au moment présent au ton enthousiasme de sa voix.

– Une soirée mal bouffe avec Netflix ? Ouais, ça m'en a tout l'air, je réponds en la rejoignant sur le lit avec les sachets remplis.

– Miam, elle salive. Maintenant, j'ai faim !

Je ris.

– Ouais, on a toujours faim pour des pizzas et des burgers.

– Et des chips, elle ajoute.

– Je crois qu'on en a dans la cuisine, attends, je vais voir.

Elle hoche la tête, frappant dans ses mains comme une gamine. Seulement, la gamine, elle est KO de partout alors aussitôt, elle grimace, suivant son geste. Je secoue la tête et me lève du lit.

– Naël.

Je me fige. Elle ne m'a encore jamais appelé par mon surnom et putain, je ne saurais pas comment l'expliquer, mais j'aimais presque plus encore quand elle m'appelait par mon nom complet.

Je pivote la tête vers elle.

– Ouais ?

Elle se mordille les lèvres comme dans un tic nerveux et mes sourcils se froncent quand enfin, elle se décide à continuer :

– Tu pourrais m'aider à me redresser, s'te plaît...

L'embarras de sa demande colore ses joues d'un rose et je ne retiens même pas le sourire narquois qui fait frémir le coin de mes lèvres. Cependant, je l'aide, recalant et remontant ses oreillers contre la tête de lit avant de l'aider elle, à mieux se positionner.

– C'est tellement gênant, bon sang, elle gémit.

Je ricane et elle me lance un regard noir.

– C'est pas drôle, je souffre atrocement ! elle proteste avec véhémence.

– Je sais mais je ne vais pas te droguer de cachets, non plus, je soupire. Le mieux que je peux te proposer c'est de manger et de te reposer.

Arrivé dans le couloir, je pivote sur mes talons et lance, narquois :