LOVE NIGHT (TERMINÉE)

Chapitre 41 - Premier rendez-vous, nouveau départ

Léonie

Rien qui ne change de d'habitude, alors que je me trouve devant l'hôpital où bosse Elia et ma mère, Nathanaël se trouve à mes côtés.

Tôt ce matin, j'ai retrouvé la carte de coordonnées que m'avait laissé Matthew. Bon, elle n'était pas super perdue non plus. Juste posé sur la table de nuit. Quoi qu'il en soit, j'ai osé franchir ce premier pas et je l'ai contacté en lui envoyant un message. Comme si le médecin avait attendu que je le contacte, il a aussitôt répondu par une réponse positive et un lieu de rendez-vous pour cet après-midi.

Et me voilà là où je me situe, maintenant.

Je sens la main de Nathanaël se poser doucement dans mon dos. Instinctivement, je tourne la tête dans sa direction et mon cœur loupe un battement face au sourire bienveillant qu'il m'envoie.

– Un pas après l'autre, Picasso, tu te souviens ?

Je fais oui de la tête et je regarde à nouveau le bâtiment hospitalier. Je prends une profonde inspiration pour m'armer de courage et un pas après l'autre, je finis par entrer à l'intérieur.

Dans notre accord, Matthew est censé m'attendre dans le hall d'entrée pour éviter qu'on nous empêche d'aller plus loin sans la supervision d'un adulte.

– Haymeric, j'entends alors Nathanaël dire qui tient plus d'un grognement d'ours mal léché qu'autre chose.

J'étais en train de balayer le hall d'entrée du regard pour trouver le médecin mais l'intervention de mon accompagnateur m'indique que Matthew nous a déjà trouvés.

– Nathanaël, renvoie l'ex de ma belle-mère sur un ton narquois.

J'alterne mon regard entre mon demi-frère et Matthew, essayant de comprendre ce qui m'échappe. Une chose est sûre, il y a de l'électricité dans l'air entre ces deux-là.

Je me racle la gorge pour dissiper cette soudaine lourdeur qu'ils entretiennent et Matthew se tourne vers moi dans un sourire éblouissant.

– Bonjour, Léonie.

– Bonjour, je souffle.

Ça y est, je sens l'angoisse qui monte et s'emparer de moi sans que je puisse le contrôler. J'amorce un pas de recul vers Nathanaël avant de me rappeler qu'on ne peut pas du tout s'exposer ainsi à la vue de tous et d'une connaissance proche de nos mères. Je stoppe alors mon imperceptible mouvement de faiblesse, le cœur battant la chamade.

– Gaëlle et Elia savent que vous êtes ici ? nous interroge Matthew.

Je secoue la tête alors que Naël offre une réponse audible :

– Non. Du moins pas pour l'instant.

Matthew acquiesce comme s'il comprenait puis reporte ses yeux sur moi.

– Prête ?

Je me tends, le corps surtout prêt à fuir d'ici au plus vite.

Cette question est une affirmation qu'il souhaite avoir car dans mon message, je lui avais écrit que j'étais prête à parler.

Mais là, maintenant, je n'en suis plus certaine. Je me frotte le bras dans une vaine tentative de refluer ma panique.

Je respire vite, comme si je manquais subitement d'oxygène pour alimenter mes poumons. Dans une autre tentative de recouvrer mes esprits, j'agrippe le bras de Nathanaël avec force.

– Léo ? j'entends mais je suis dans l'incapacité de lui répondre.

Je vois des taches noires s'imposer à ma vision et tout autour de moi se floute.