Chapitre 62 - Un secret qui vole en éclat

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Nathanaël

Bordel mais c'est quoi ces timings plus que merdiques ?

– Sérieusement, ils ne vont quand même nous confronter ici ? je lance à Léonie alors que nous fixons nos parents avancés dans notre direction.

– Ta question demande-t-elle vraiment une réponse ? soupire Picasso qui vient se rapetisser à mes côtés.

Pas réellement car il suffit de regarder nos mères pour avoir la réponse mais parler m'aide en quelques sortes à éviter de trop paniquer. Car si je n'en montre rien, je suis complètement en mode panique 2.0 de Picasso. Ce n'était pas censé se passer comme ça. Dans ma version de l'histoire, on se retrouvait avec Léonie, on retournait dans sa vieille chambre pourrie et on parler de tout et de rien. Non rectification, d'abord je l'embrassai à n'en plus pouvoir respirer et après on parlerait. Mais ça, là, ce n'était pas du tout censé arriver bon sang !

– On compte leur dire quoi... ? Qu'ils ont hallucinés et qu'on ne s'est pas embrassé ?

Un ricanement nerveux m'échappe.

– Oublie, cette fois ça ne fonctionnera jamais.

– Mais alors on fait quoi putain ? On fuit comme des dératés ? panique de plus en plus Léonie.

Je m'oblige à quitter nos parents qui foncent vers nous comme un vieux film mit au ralenti et fait face à Picasso.

– Respire, Léo. La seule chose qu'on va faire est dire la vérité.

Ses yeux s'agrandissent.

– Mais t'as perdu la tête ?! Nous sommes demi-frère et sœur bon sang !

– Léonie, à ce que je sache nous n'avons aucun lien de sang. Ce que nous faisons n'est rien de mal. Et comme tu l'as dit, nous sommes demi.

Elle me fixe de son regard anxieux et j'attrape sa main, faute de pouvoir la rassurer autrement. Pas quand nous avons un public à la fois au bord de la crise de nerf en approche et sous le choc.

Ses doigts me serrent avec force et juste avant que nous fassions face à notre secret dévoilé, je lui murmure :

– Ensemble, Picasso.

Elle respire profondément, se calme puis complète :

– Ca veut dire ce que ça veut dire.

Et je souris comme un con.

– Léonie Style et Nathanaël Cowl ! Qu'est-ce qui se passe ici ? intervient en suivant les deux femmes dans une synchronisation que je pourrai applaudir dans une autre situation que celle-ci.

– De quoi vous parlez ?

D'accord, moi qui parler d'assumer et de dire la vérité, je me retrouve à jouer l'idiot de service qui les prends pour des connes. Fantastique !

– Ne te moque pas de nous, Naël. A ce que je sache, tu es le premier à savoir parfaitement de quoi on parle, me rabroue ma mère et je grimace malgré moi.

Evidemment puisque ma langue s'est retrouvée plusieurs fois accidentellement dans la bouche de sa belle-fille.

– Léonie, tu n'as rien à dire, à tout hasard ? questionne d'un ton beaucoup trop doucereux, Gaëlle.

Et alors que je me dis que bien qu'elle semble celle qui panique le plus de nous deux, elle est aussi celle qui pourrait dire la vérité.

– Bonjour, maman. Comment tu vas ? Je vais bien et toi ? Quoi de neuf depuis que tu t'es réveillé ? Oh pas grand-chose tu sais. La routine dans un hôpital quoi, prononce Léonie dans un monologue plus que sarcastique.

LOVE NIGHT (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant