Chapitre 30 - Seulement nous cette nuit

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Nathanaël

Je doute que dans le mode d'emploi pour être un super demi-frère soit écrit noir sur blanc d'embrasser sa demi-soeur. Mais qu'on soit clair, Léonie ne sera jamais ma soeur. Alors ouais, je fais une connerie monumentale en accédant à sa requête mais comment aurais-je pu lui dire non quand elle me sort ces mots et ce regard presque implorant ? On pourrait croire que depuis le début, je suis celui qui mène la danse mais la vérité, c'est que je suis tout simplement incapable de lui résister. C'est elle qui me contrôle et encore elle qui me fout à genoux. Est-ce que je regrette de perdre à ce point ? J'en sais rien.

Ce que je sais en revanche, c'est qu'après avoir goûté à la douceur de ses lèvres, je risque fort d'être hors session pendant un moment.

Le côté rationnel de mon cerveau a déjà foutu le camp en me laissant me démerder avec mes décisions. Ayant pris ses bagages, il est parti prendre des vacances, sûrement trop désespéré par les conneries et le manque flagrant de volonté dont je fais preuve.

Franchement ? Rien à foutre.

Juste ce soir, que ce soit uniquement elle et moi.

Ouais, seulement nous cette nuit.

Alors j'envoie un fuck magistral à ma conscience et presse mes lèvres sur les siennes avec plus d'intensité. Elle veut que je la rende vivante ? Putain, elle va être servie.

Cette odeur sucrée que j'avais déjà senti dans le Grand Huit et même encore tout à l'heure à l'entrepôt, je n'ai toujours pas réussi à mettre un parfum dessus mais je sais juste que j'apprécie beaucoup trop ça.

Non, rectification : j'aime beaucoup trop.

Un peu comme je kiffe sans doute un peu trop également ce baiser. Ses lèvres. Sa chaleur qu'elle me communique et cette envie qui fait écho à la mienne. J'ai beau résister de toutes mes forces et respecter les codes familiaux, j'en suis incapable. Ça me tourne autour depuis déjà quelques semaines. Mon corps s'est mis à s'éveiller à chaque fois que je suis en présence de Léonie et ça devient difficile de le dissimuler.

Ce n'est pas comme avec Aurélia, où seulement le désir primait. Avec Léo, c'est différent. C'est plus fort, incontrôlable. Ça enflamme mon être entier et ce besoin perpétuel d'être proche d'elle et de la toucher ne cesse pas une seconde de me harceler.

Etre avec Léonie Style rend... Vivant. Ouais, putain de vivant.

Nos lèvres se mouvent l'une contre l'autre, nos nez s'effleurent, se frôlent. Sa main qui est toujours posée à plat à l'endroit où mon cœur cogne comme un forcené contre sa paume est en train de me brûler au fer rouge.

Je perds peu à peu le contrôle que je supplie de ne pas m'abandonner mais ce dernier aussi semble vouloir suivre mon cerveau rationnel et commence déjà à faire ses valises. Et il ne perd pas une minute pour se choisir je ne sais quelle destination de vacances et se casser aussitôt comme s'il ne voulait pas voir jusqu'où je déraperai avec ma... Demi-sœur.

Alors si vous me lâchez bande de traîtres, il ne me reste plus rien pour me retenir. Plus rien du tout et ma main dans le bas du dos de Léonie qui l'approche encore plus de moi jusqu'à que plus un millimètre nous sépare le prouve davantage. Mais quand elle pose sa seconde main sur mon torse et remonte les deux en même temps - me provoquant des frissons que je ne parviens même pas à qualifier tellement mon sang s'embrase - pour les enrouler autour de mon cou, il n'y aura pas de retour en arrière.

Elle me fout à sa mercie et

je

perds

définitivement

LOVE NIGHT (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant