LOVE NIGHT (TERMINÉE)

Chapitre 47 - Papa à Chicago ?!

Léonie

C'est fantastique d'avoir en plus du temps ensemble à la maison quand les parents ne sont pas là, et maintenant ne plus devoir se cacher devant Kaylee et Shiro. Agir comme un véritable couple. Vous l'aurez compris, je suis heureuse !

Et ça veut dire qu'une tuile va finir par me tomber dessus à tout moment parce que ça devient trop beau pour être vrai. Et je crois que le gros nuage de pluie juste au-dessus de ma tête ne va pas tarder à arriver.

Elia et ma mère étant parties bosser depuis maintenant une heure et demie, je suis en train de surfer sur le web en lisant tout et n'importe quoi quand tout à coup, mon téléphone émet le son d'une notification. Posé juste à côté du pc, je l'allume et lis vaguement le message que je viens de recevoir que vient de m'envoyer mon père :

Papa : Je viens d'arriver à Chicago. J'ai hâte de te revoir ma princesse même si j'aurai voulu que ce soit dans d'autres circonstances. Passe une bonne nuit, à demain.

Je relis le message une fois. Deux fois. Trois fois avant qu'il parvienne enfin à mon cerveau et que je bondisse de ma chaise.

– QUOI ?! Aïe, foutu bureau à la con...

Dans ma précipitation, évidemment que je me cogne contre la planche en bois en dessous le bureau et je me retrouve à me masser le genou comme une crétine. Cependant pas longtemps car le message de papa tourne et tourne encore dans mon esprit.

J'ai plusieurs questions dont deux prioritaires : A) Qu'est-ce que mon père fout ici ? Et B) Comment ça on se voit demain ? Et je vais même ajouter un C) car qu'est-ce qu'il veut dire par dans d'autres circonstances, bon sang ?!

Je l'avais dit que c'était trop beau pour être vrai ce petit prémices de bonheur. Quelque chose allait me tomber dessus et cette chose c'est mon père. Mais pourquoi ? Là j'en ai aucune idée.

J'ouvre la porte de ma chambre pour aller frapper chez celle de Naël. Elle ne tarde pas à s'ouvrir.

– Quand je dis que tu peux frapper, je ne parlais pas de défoncer ma... (J'écoute à peine car déjà je lui plante le téléphone avec le message de mon père devant le nez) Porte... (Il attrape le téléphone et je vois ses yeux parcourir les trois petites lignes). Ton père est ici ?

Un juron fuse. Sérieusement ? C'est tout ce qu'il a retenu ?!

Ma tête doit parler pour moi car il s'explique :

– Ok, je concède que son message est loin d'être rassurant mais peut-être que tu te fais du souci pour rien, Léo.

J'esquisse une moue dubitative. Permets-moi d'en douter.

– Est-ce que tu penses qu'il sait pour nous ? je m'entends lui demander et cette fois, c'est Nathanaël qui arbore une expression sceptique.

– Je ne vois pas comment il aurait pu l'apprendre depuis Boston. Nah, ça tient pas la route, Picasso.

– Mais alors pourquoi il veut me voir demain, bon sang ?! je m'exclame en commençant à faire les cent pas en imaginant toutes les possibilités de sa venue.

– Pour te voir, je suppose ?

– Et tu fais quoi du dans d'autres circonstances ?

Il grimace.

– Ouais, t'as raison, il n'y a pas que ça. Par tous les Dieux, Léonie, cesse donc de tourner comme un lion en cage, tu me files le tournis...

J'entends mais je n'arrête pas pour autant. Maintenant, me voilà complètement stressée et anxieuse d'être à demain...