Chapitre 23 - Panique

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Léonie

Nathanaël est parti en cours. Quand je me suis réveillé, j'ai trouvé un message dans mon téléphone de sa part.

Ne fais rien de stupide qui aggraverait ton état. Je te prends les cours, à tout à l'heure, Picasso. Suite à cela, j'ai roulé des yeux. Qu'est-ce que j'aurai bien pu faire qui aurait aggravé l'état dans lequel je me trouve déjà ? Cette recommandation était idiote et pourtant...

Pas tant que ça. Parce que cette connerie qu'il m'avait déconseillé de faire, eh bien je l'ai faite. Et maintenant, je regrette comme jamais.

Vous vous demandez ce que j'ai fait, n'est-ce pas ? Eh bien, j'avais faim, soif et j'avais des besoins urgents et vitaux. J'ai voulu me lever en vain. Alors j'ai réessayé. J'ai même persisté jusqu'à ce que je me trouve sur mes deux pieds. Cependant, je n'y suis pas resté longtemps car quelque chose s'est produit dans mon corps et surtout à l'endroit où Nathanaël pense que j'ai dû avoir une côte de félé... Et franchement, vu la douleur qui m'a fait retomber sur le lit, je me demande s'il n'avait pas raison.

Comme une crétine, j'ai gueulé. J'ai eu tellement mal sur le moment qu'on aurait pensé qu'on venait d'égorger un chien devant mes yeux. Mais j'avais oublié un détail. Un gros même.

Elia et ma mère sont rentrées. Et à mon cri, elles se sont toutes les deux précipitées dans ma chambre, le visage déformé par l'inquiétude.

A ma vue, ma mère a perdu ses couleurs tandis qu'Elia me harcelait de questions auquelles je n'ai pas pu répondre parce que j'avais beaucoup trop mal, putain.

– Tu dois aller aux urgences, Léo, déclare ma mère qui n'appelle à aucune contrariété.

L'infirmière est de retour. Comme Nathanaël l'a fait la veille, elle a palpé l'endroit où j'avais le plus gros hématome. Elle a eu un hoquet d'horreur quand elle a vu ma peau violette. Mais à peine sa main posée dessus que j'ai hurlé.

– Putain si je trouve celui ou celle qui t'a fait ça, je le réduis en pièce ! jure-t-elle.

Ça paraît pas comme ça hein ? Mais ma mère est une véritable louve quand ça me concerne, et c'est pour ça que jusqu'à présent, je n'ai rien voulu lui dire. Je savais comment ça se terminerait et je voulais éviter ça.

Elia pose doucement une main sur l'épaule de sa compagne pour la calmer bien que les éclairs dans ses yeux ne trompent personne.

– Une chose à la fois, dit-elle. D'abord, on s'occupe de Léo, ensuite des coupables.

– Elle ne peut pas bouger, soupire ma mère.

Sans le risque d'hurler comme un putois ? Assurément que non.

– J'appelle Matthew, déclare Elia.

– Génial, l'ex à la rescousse, marmonne ma mère tandis que ma belle-mère s'éloigne dans le couloir pour téléphoner.

– Matthew c'est le père de Nathanaël ? je demande curieuse bien que parler me fasse serrer les dents.

– Non, son père c'est Drys. Il vit à New-York.

C'est bien ce que je me disais. Comme si maman avait deviné le reste de ma question, elle poursuit :

– Matthew c'est l'ex de deux semaines d'Elia, soupire ma mère. Et comme tu l'as deviné, il est médecin.

J'ai envie de rire mais hélas, je ne peux pas. Deux semaines... C'est vraiment pas énorme.

Après, je ne suis pas une experte en relation et je crois que j'ai fait encore bien pire que deux semaines. L'unique relation - si on peut appeler ça comme ça - se résume à celle que j'ai eu l'année dernière avec le frère d'Ilona, une ancienne amie de Boston. Ça n'a même pas duré une semaine avec Jonas car tout ce qui l'intéressait était d'avoir ma virginité.

LOVE NIGHT (TERMINÉE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant