Tome 5 - En vol avec les Potter

Chapitre 7 : Une exténuante journée

Chapitre 7 : Une exténuante journée
(Albus)

« La maison de ton chien est plus grande que ma cuisine, commenta Albus alors que Scorpius et lui se promenaient dans les jardins de la Demeure Desastres après un copieux brunch très raffiné.

— Faucon aime bien être à l'aise, répliqua Scorpius. Et c'est surtout parce qu'il n'a pas le droit d'entrer chez nous.

— Il est mieux logé que vos elfes, lâcha Albus d'un air moqueur. Si ma tante Hermione l'apprend...

— Ne dis pas ça ! s'effara Scorpius. Nos elfes ont un dortoir dans les cachots, juste en dessous de la cave, je te l'avais montré, la première fois que tu es venu ! Ils ont même des petits lits superposés et des toilettes, c'est très... confortable...

— Je plaisante, fit Albus en serrant davantage sa main dans la sienne. J'aimerais bien avoir une fontaine, moi aussi, ajouta-t-il en montrant l'une des nombreuses fontaines devant laquelle ils passaient.

— Avec une sculpture de toi-même, non ? se moqua Scorpius. Je t'imagine bien avec de l'eau qui te sort de la bouche... »

Scorpius s'arrêta pour prendre une pose prétentieuse et leva haut la tête, ouvrant grand la bouche, mimant l'expression que prendrait une fontaine représentant Albus.

« Ha, ha, je vois que tu recommences à faire ton petit rigolo ! répliqua Albus en fronçant les sourcils, mi amusé mi vexé.

— Désolé, s'esclaffa Scorpius, l'image que j'ai en tête est vraiment hilarante ! Tu crois que tu porterais ton chapeau haut-de-forme sur la sculpture ? »

Scorpius continua à rire pendant tout le chemin menant au grand lac et ils s'installèrent au bord de la rive pour profiter de cette belle journée ensoleillée. Merlin semblait avoir très envie de se baigner alors Scorpius l'éclaboussait doucement pour le plus grand plaisir du Boursouflet.

« Ça nage bien un Boursouflet ? demanda Albus en s'allongeant sur l'herbe.

— Évidemment ! Je te rappelles que je lui donnes souvent des bains dans le lavabo !

— Ça ne veut pas dire qu'il sait nager, rétorqua Albus. Le Boursouflet d'Ariel s'est bien noyé dans mon chaudron quand nous étions petits parce que nous l'avions laissé sans surveillance pendant une partie de Quidditch.

— Je sais, vous me l'aviez déjà dit, grimaça Scorpius. Mais je pense qu'il a plus brûlé qu'autre chose.

— Ouais, acquiesça Albus, c'était une vraie bouillie, j'ai eu un mal fou à nettoyer mon chaudron, il y avait pleins de morceaux accrochés sur les parois...

— Le pauvre Boursouflet, commenta tristement Scorpius en sortant de grandes lunettes de soleil noires de sa poche pour les mettre sur son nez. Oh, d'ailleurs, tiens, les tiennes ! Tu les aimes bien ? »

Scorpius sortit l'exacte même paire de sa poche et les mit sur le nez d'Albus qui était toujours allongé. Il parvint à voir son reflet sur les lunettes de Scorpius et décida qu'elles lui plaisaient beaucoup.

« C'est très élégant, merci, acquiesça Albus. Avec ça, j'arriverais peut-être à passer incognito à la Coupe du Monde de Quidditch.

— Avec ton chapeau et tes lunettes, sans aucun doute, rigola Scorpius avant de s'allonger à son tour à côté de lui, se blottissant contre lui, la tête dans son cou. Hé, on aurait dû mettre nos maillots de bain si tu voulais te baigner dans le lac ! On peut toujours retourner à la maison, si tu veux !

— Demain, bailla Albus avant de se serrer davantage contre lui. Je dois admettre que je suis trop exténué pour me baigner et surtout, te connaissant, tu veux toujours faire des jeux dans l'eau qui manquent de me faire perdre un membre. Enfin, le jeune homme très ponctuel que je suis s'est réveillé très tôt, il a besoin d'une sieste.