Tome 5 - En vol avec les Potter

Chapitre 58 : Fracassante famille

Chapitre 58 : Fracassante famille
(Albus)

    Bouche bée, il relut la lettre au moins cinq fois avant de lever les yeux.

« Qu'est-ce que c'est ? demanda Scorpius, en face de lui.

— Je... je... j'ai... c'est un grand honneur...

— Fais voir, lâcha Ariel en lui piquant sa lettre des mains. Cher Mr Potter...

— Doucement avec ça ! s'exclama Albus, encore choqué. Je... bon sang, jamais je n'aurais cru... avec une... une potion si simple ! »

    Il se sentit soudainement stupide.

« J'aurais pu commercialiser mon Retardateur à Poisons avant ! s'exclama-t-il. J'aurais pu faire partie de la Très Extraordinaire Société des Potionnistes avant mes dix ans !

— Mais c'est fantastique, Al ! s'écria Ariel en terminant de lire la lettre. Tiens, Scorpius, lis ça ! Oh, et le reste, c'est sûrement des lettres de gens qui ont testé ta potion !

— Waouh... fit Scorpius d'un air impressionné.

— C'est un peu grâce à toi, Ariel ! répondit joyeusement Albus. C'est toi qui m'a dit de la commercialiser ! Je t'assure que si tu améliores ta moyenne en potions, je tenterai de te faire entrer dans cette société par le futur !

— Vraiment ? Oh, merci ! s'enthousiasma Ariel en le serrant dans ses bras.

— C'est la moindre des choses, je sais que les potions te passionnent beaucoup !

— J'imagine qu'ils ont des sujets de conversation passionnants là-bas ! Tu vas bien t'amuser !

— J'ai tellement hâte ! Je...

— Vous avez fini, tous les deux ? pesta Scorpius en les fusillant du regard. Ariel, lâche Albus ! C'est mon petit-ami, pas le tien !

— Je...

— Détend-toi, Scorpius, elle me félicite correctement, elle, au moins, souffla Albus en levant les yeux au ciel.

— Comment je pourrais te féliciter correctement si elle ne me laisse même pas m...

— Viens donc me féliciter au lieu de te plaindre, malheureux ! »

    Scorpius termina son chocolat chaud, se leva et fit précipitamment le tour de la table pour s'arrêter derrière Albus et le serrer dans ses bras.

« Bravo, Albus !! s'exclama allègrement Scorpius avant de l'embrasser bruyamment sur la joue.

— Merci, Scorpius, tu es bien aimable, sourit Albus tandis qu'il continuait à l'enlacer de toutes ses forces. Tu... doucement avec les démonstrations d'aff...

— Je m'en fiche, répliqua Scorpius en l'embrassant à plusieurs reprises sur la joue alors que la plupart des Serpentard et les Serdaigle les plus proches les regardaient curieusement.

— Il faut qu'on lise tes autres lettres, Al, fit remarquer Ariel. Tu veux que je me charge de vérifier qu'elles sont toutes sûres ?

— Je t'en prie, fais donc. Hé, tu vois, tu redeviens mon assistante ! plaisanta-t-il.

— Je n'ai jamais été ton assistante, j'étais agent, secrétaire de direction, comptable, trésorière, responsable des ressources humaines, chargée de communication et marketing ! se vexa Ariel. Je possédais quarante pourcent d'Al-BUSE-et-ASPIC et, d'ailleurs, tu n'as jamais dissous la société, tu as juste mis ses activités sur pause, donc je les possède toujours ! »

    Albus tenta de hocher la tête pour lui faire comprendre qu'elle avait raison mais Scorpius avait toujours ses bras autour de son cou, l'empêchant de bouger. Il se décala légèrement pour lui faire de la place et lui permettre de s'asseoir entre eux puis ils ouvrirent, tous les trois, les lettres. Il s'agissait de confrères potionnistes qui le félicitaient pour sa potion. Certaines lettres venaient même de l'étranger !