Tome 5 - En vol avec les Potter

Chapitre 48 : Pacifiste

Chapitre 48 : Pacifiste
(Albus)

« La prochaine nouvelle lune, c'est bien mercredi prochain ? demanda Albus à Scorpius alors qu'ils étudiaient à la bibliothèque. C'est une super nouvelle lune, non ?

— Oui, le vingt-trois, acquiesça Scorpius. Tu sais, l'expression super lune n'est pas vraiment un terme que l'on emploie en astronomie spécialisée, on parle plutôt de syzygie. Mais j'imagine que cela n'a rien à voir avec ta question, ajouta-t-il avec un sourire désolé en le voyant hausser un sourcil.

— Je peux t'écouter parler d'astronomie pendant des heures, si ça te fait plaisir, assura Albus, mais pas maintenant. J'ai pensé à quelque chose de particulièrement intelligent pour mon remède aux loups-garous. Te rappelles-tu lorsque je t'ai dit que ce serait une bonne idée de laisser reposer ma potion dans le parc pendant un cycle de la lune ?

— Oui, tu disais que c'était risqué parce que des élèves pourraient tomber dessus...

— En effet, mais il y a un endroit où personne ne s'aventurera ! Au pied du Saule Cogneur ! On doit être les seuls de l'école à savoir comment l'immobiliser, personne ne s'y approche jamais ! J'aurais juste à y laisser un flacon, je n'ai peut-être pas besoin d'y laisser tout un chaudron...

— Excellente idée ! Et tu veux faire ça pendant la nouvelle lune ?

— Tout à fait, de la nouvelle lune à la Pleine lune ! Et si ça ne fonctionne pas, j'essayerai d'une Pleine lune à une autre. Et si ça ne marche pas, du premier quartier au dernier ou...

— Si tu veux mon avis, fit Scorpius d'un air songeur, ce qui aurait le plus de sens, ce serait de la nouvelle Lune à la prochaine nouvelle Lune pour faire une lune complète.

— Tu crois ?

— C'est juste une idée, répondit Scorpius en haussant les épaules. Dans le mouvement des astres, les cycles ont une grande importance, alors compléter un cycle entier me semble plus pertinent.

— Je vais commencer comme ça, alors. Je ferai deux potions différentes. La précédente qui, d'après moi, aurait dû apporter de bons résultats, et une nouvelle version que je dois commencer à préparer... hé bien, ce soir, si je veux la terminer à temps. J'imagine que je ne vais pas dormir, soupira-t-il.

— Ex nihilo nihil, festina lente (rien ne vient de rien, hâte-toi lentement), compatit Scorpius.

— Dura vita, sed vita (la vie est dure, mais c'est la vie), rétorqua Albus avec un sourire.

— Qu'est-ce qu'ils racontent, encore, ces deux-là ? demanda Rose en lâchant une grosse pile de livres sur la table, s'installant à côté d'Albus alors qu'Ariel prenait place, en face d'elle, près de Scorpius.

— Cave canem (attention au chien), lâcha Scorpius d'une voix traînante avant de ricaner.

— Qu'est-ce qu'il a dit ? demanda Rose à Ariel en fronçant les sourcils.

— Rose, qu'est-ce qui, chez moi, te fait croire que je comprends le latin ? fit Ariel d'un ton las.

— Beati pauperes spiritu (bienheureux les pauvres d'esprit), continua Scorpius d'un air innocent avant de siffloter en sortant Merlin de sa poche.

— Scorpius parle d'astronomie, mentit Albus pour ne pas offenser les deux filles. Abstine altercando provocare ! (Abstiens-toi de provoquer des disputes !) ajouta-t-il sévèrement à l'adresse de Scorpius.

— Nihilominus sum facere (Je le fais quand même), rétorqua Scorpius en le fusillant du regard.

— Quid ago ? Quo me vertam nescio... (Que dois-je faire ? Je ne sais pas de quel côté diriger mes efforts...) soupira tragiquement Albus.