Tome 5 - En vol avec les Potter

Chapitre 10 : Une lignée de sang-purs

Chapitre 10 : Une lignée de sang-purs
(Albus)

    Albus eut l'impression qu'on lui avait cassé un oeuf sur la tête et remarqua, en voyant ses mains disparaître, ses couverts ayants l'air de se tenir droits seuls, qu'il devenait complètement invisible. Drago lui avait lancé un sortilège de Désillusion.

« Cache-toi sous la table, dit Drago d'un ton impérieux. On voit encore légèrement tes contours.

— Il fallait me demander de le faire, je suis hautement capable de lancer ce sort à la perfection...

— Albus, cache-toi et ne fais pas de bruit ! couina Scorpius. Grand-père Lucius va être furieux s'il te voit ici ! »

    Albus soupira et se plaça sous la table. Il ne savait pas où il était censé se mettre alors il appuya son dos contre les jambes de Scorpius et ramena ses propres jambes vers lui pour prendre le moins de place possible.

« Papa, son assiette, fit la voix de Scorpius.

— Bien pensé, fiston, fit celle de Drago. Evanesco !

— Drago, Scorpius, fit une voix masculine qu'Albus ne connaissait pas.

— Père, mère, lâcha Drago d'un ton las. Que faites-vous ici ? Je vous avais pourtant bien dit que Scorpius et moi souhaitions être seuls quelques semaines.

— Quelle hospitalité, Drago, commenta une voix féminine qui était donc la voix de Narcissa Malefoy. Scorpius, nous nous réjouissons de te voir.

— Moi de même, Grand-mère Narcissa, répondit Scorpius d'une petite voix. Grand-père Lucius, bonjour.

— Scorpius, un plaisir... Qu'est-ce que tu portes ?! fit la voix qui appartenait à Lucius Malefoy.

— C'est une chemise, répliqua Scorpius sur le ton de l'évidence. Et... et un pantalon.

— Drago, ne me dis pas que tu le laisses s'habiller comme un Moldu ! lâcha Lucius d'un ton désapprobateur. Scorpius, tu es encore ami avec cet adorateur de Moldus de Potter ?

— Et alors ? marmonna Scorpius.

— Il a une très mauvaise influence sur toi, commenta Lucius d'une voix grave.

— Père, tu sais bien que c'est la mode, maintenant, même l'uniforme de Poudlard s'est un peu adapté, le défendit Drago. Tous les jeunes sorciers s'habillent comme ça... même les sangs-purs.

— Pas des sorciers de notre rang, Drago, tu le sais » le réprimanda Lucius.

    Albus vit une chaise se tirer, juste en face, là où il était assis deux minutes plus tôt, et vit le bas d'une cape apparaître, Lucius s'étant assis. Il se pressa davantage contre les jambes de Scorpius qui recula légèrement pour lui laisser plus de place. Avec horreur, il vit des chaussures à talons et le bas d'une cape un peu plus courte, arrivant aux chevilles d'une femme, et constata que la grand-mère de Scorpius s'asseyait juste à côté de son petit-fils. Il allait vraiment falloir qu'il ne bouge absolument pas. Il regretta soudainement de ne pas s'être caché tout au fond de la longue table.

« Tu ne nous proposes pas à boire, Drago ? fit Narcissa. Où est donc passée ton hospitalité ?

— Bien sûr, mère » marmonna Drago en claquant des doigts.

    Albus entendit des bruits de verre et il sentit la main de Scorpius, passant sous la nappe, se refermer sur son épaule dans un geste qui se voulait certainement rassurant.

« Puis-je vous demander quel est l'objet de votre visite ? demanda Drago.

— Nous souhaitions vous parler de la même chose dont nous avions parlé, la dernière fois, lorsque vous êtes venus chez nous, répondit Lucius. Le bal des Vingt-Huit Sacrés que notre famille est enfin en mesure d'organiser après de nombreuses années à faire nos preuves...