Chapitre 32 : Le courroux d'Ariel

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Chapitre 32 : Le courroux d'Ariel
(Albus)

    Avec les dix matières qu'il avait décidé de garder après ses BUSE, les entraînements de Quidditch, le club d'échecs, ses devoirs de préfets, Albus devait bien admettre que sa sixième année s'annonçait bien chargée. Il avait envisagé, pendant une minute, de retourner au club de duels ainsi que de reprendre les activités d'Al-BUSE-et-ASPIC, sa société clandestine de devoirs, mais il devait absolument se concentrer sur le remède pour les loups-garous. Dans leur dernière lettre, ses parents lui avaient dit qu'ils n'avaient toujours pas de nouvelles de Teddy et Remus, alors, Albus pensait que s'il créait un remède, ils allaient revenir. Il avait toujours eu cette profonde ambition d'être, à sa manière, le grand sauveur. Comme son père.

    Par une matinée pluvieuse, alors qu'il avait une heure de libre avant son cours de Soins aux créatures magiques, il parcourait les livres de la Réserve — à partir de la sixième année, les élèves n'étaient pas obligés de demander à emprunter un livre en particulier, ils pouvaient feuilleter tous les livres de la Réserve s'ils étaient autorisés à y entrer par un professeur... bien sûr, Albus avait déjà lu la moitié des livres de la Réserve durant ses premières années à l'école étant donné qu'il empruntait la cape d'invisibilité de James — et il décida d'emprunter un très vieux grimoire qu'il n'avait jamais lu parce qu'il ne parlait ni de potions, ni de défense contre les forces du Mal, ni d'Histoire de la Magie, les sujets qu'il privilégiait, mais un livre traitant de métamorphose.

    Étant donné qu'il devait penser en dehors des codes, il se demandait s'il ne pouvait pas trouver des réponses dans d'autres branches de la magie. De plus, les loups-garous se transformaient à la pleine Lune, c'était une forme de métamorphose, alors c'était sûrement une idée sensée.

« Les faces infinies de la métamorphose humaine, lut Scorpius lorsqu'il le rejoignit après que Mrs Pince ait validé son emprunt. Il y a un devoir de métamorphose dont je ne suis pas au courant ? Et, attend un peu, ma tante m'a dit qu'on ne commencerait la métamorphose humaine qu'aux alentours de Noël !

— Ce n'est pas des devoirs, Scorpius, c'est pour mon remède, répliqua Albus en ouvrant le livre.

— Oh, je vois, alors, j'arrête de discuter, je te laisse tranquille, souffla Scorpius en sortant un crapaud à la menthe de son sachet de bonbons. Tu en veux un ?

— Scorpius...

— Je me tais juste après, assura-t-il avec un sourire.

— Non, merci, tu es bien aimable mais je n'en veux pas, je n'ai pas franchement envie d'avoir des trucs qui me bondissent dans l'estomac. Et fais attention avec tes bonbons, Mrs Pince va finir par s'ennuyer et se promener dans la bibliothèque vu qu'il n'y a pratiquement que nous...

— Très bien, très bien... Merlin, tu veux un crapaud ? suggéra-t-il à son Boursouflet en le sortant de sa poche. Merlin, de bon matin... Merlin, tu vas bondir comme un petit lapin... » chantonna-t-il.

    Albus, qui avait commencé à lire la première page de son livre, leva les yeux vers Scorpius pour lui adresser un regard sévère.

« Je me tais » fit Scorpius en balançant doucement sa tête comme s'il continuait à chanter sa comptine dans sa tête.

    Il continua à lire, prenant des notes lorsqu'il jugeait que c'était pertinent, puis, peu avant la fin de l'heure, il rangea ses affaires dans son sac alors que Scorpius terminait son devoir de potions.

« On se voit au déjeuner, lâcha Albus en se levant.

— Bonne chance avec ce sauvage de Hagrid, répliqua Scorpius en frissonnant. Je suis bien content d'avoir abandonné son stupide cours. Mes narines se portent beaucoup mieux depuis. »

Tome 5 - En vol avec les PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant