Chapitre 20 : Le mariage (1)

2.6K 143 421
                                    




Chapitre 20 : Le mariage (1)
(Teddy)

    Le grand jour était, enfin, arrivé. La matinée était parfaite. Une matinée n'avait jamais été aussi parfaite. Le jour semblait s'être levé et avoir voulu prendre exemple sur Victoire, pensa Teddy en voyant les rayons du soleil traverser la fenêtre de sa chambre.

    Il était seul dans son lit, Victoire ayant voulu dormir chez ses parents pour respecter la tradition, insistant bien sur le fait qu'elle ne souhaitait pas qu'ils se voient avant la cérémonie. Teddy savait qu'elle était supposée se rendre au Terrier dès son réveil pour commencer à se préparer sur place. Teddy, lui, s'occuperait de Remus et de lui-même, et il se rendrait au Terrier à pied avec son fils, vivant dans les collines voisines et, ainsi, ils profiteraient tous les deux de cette belle matinée ensoleillée.

    Il était complètement surexcité. Il allait enfin se marier à Victoire ! La seule qu'il ait jamais aimé ! Il l'aimait depuis toujours. Absolument toujours. Il n'avait aucun souvenir d'instants où il ne l'aimait pas. Il l'avait toujours aimé et, aujourd'hui, serait le jour où ils se promettraient de s'aimer pour toujours.

    Il n'y avait rien d'aussi beau. Rien ne pouvait être aussi beau que ce sentiment, à part Victoire elle-même. Et son fils, leur fils, qu'il aimait tant.

    L'univers semblait détester voir Teddy et Victoire ensembles. Ils n'avaient cessé de se quereller durant leur enfance et leur adolescence mais, irrépréssiblement, ils revenaient toujours l'un vers l'autre. Mais cela ne semblait pas être suffisant. Ils avaient littéralement été maudits par les astres. Leurs ascendants et l'astre le plus brillant, la lune. Et c'était vraiment insensé parce que Victoire était son soleil. Et lui, il était le sien.

    Mais ils avaient réussi à surmonter cette terrible épreuve, celle d'avoir un enfant loup-garou. Remus était l'être le plus unique au monde. Il était loup-garou, métamorphomage et un seizième de Vélane. Et, encore une fois, même lorsque l'univers semblait les forcer à croire que leur union était catastrophique, leur amour avait survécu.

    L'univers ne voulait visiblement pas que Victoire et Teddy soient ensembles. Mais ils s'étaient toujours battus parce qu'ils s'aimaient plus que tout au monde et que leur amour était plus fort que l'univers ou le destin.

    Ce qu'ils ne savaient pas, c'était que l'univers détestait voir ses plans être déjoué. Et il n'allait pas s'arrêter là dans son cruel projet de prouver que leur amour était cataclysmique.

    Très allégrement, Teddy se leva de son lit et rejoignit son fils de deux ans et demi dans la chambre voisine.

« Papa ! Coucou ! Coucou ! s'écria Remus en sautant joyeusement sur son lit.

— Salut, mon grand ! sourit Teddy en le prenant dans ses bras. On va prendre le petit-déjeuner ? Miam miam ?

— Oui !! » s'enthousiasma-t-il en applaudissant.

    Ils descendirent dans la cuisine et Teddy, tout en fredonnant, décida de changer de petit-déjeuner et, au lieu de préparer un simple biberon à son fils, il décida de leur préparer des pancakes pour l'occasion.

« Alors, tu aimes bien ? sourit Teddy après avoir mis une petite fourchette dans la main de son fils qui apprenait à manger seul. C'est une grande journée, aujourd'hui ! Papa et maman vont se marier !

— Papa et maman, marier ! » sourit Remus en plantant sa fourchette dans un petit morceau de pancake.

    Une fois qu'ils terminèrent de manger, Teddy envoya directement leurs assiettes se nettoyer dans l'évier et entreprit aussitôt d'habiller son fils avant de, lui-même, enfiler sa robe de cérémonie blanche avec un gardénia — la fleur favorite de Victoire — argenté à la boutonnière. Une fois prêts (et ayant, tous les deux, arboré des cheveux bleus turquoise), ils sortirent sous le beau soleil de ce dernier weekend d'août puis ils marchèrent en direction du Terrier. Ils mirent une bonne demi-heure avant de voir la maison bancale, Remus marchant très doucement et s'arrêtant toutes les cinq minutes dès qu'il voyait une fleur à son goût ou pour critiquer son père lorsqu'il trébuchait.

Tome 5 - En vol avec les PotterOù les histoires vivent. Découvrez maintenant