L'histoire d'une soldate [Livai x OC]

11. Petit Jésus

Comme tous les ans, en fin d'année, mes parents invitaient le reste de ma famille à dîner à la maison pour le réveillon. Je n'ai jamais apprécié ces moments entre bourges qui discutaient de leur propriété et leur importance auprès de la famille royale.

Ma mère m'avait fait mettre une robe horriblement inconfortable car ce soir, ma future belle-famille était conviée. Et même si ce n'était destiné pas à encore plus amplifier cette soirée de l'horreur: Arthur Schäfer, qui est voué à devenir un membre de la cours royal comme son père, me fit un léger baise main. Je retins un air de dégout pour le remplacer par un léger sourire.

Ce type est débile au possible. Et il possèdera un grand pouvoir juste à cause de ses contacts. Il a plus du double de mon âge et cet homme que je connaissais à peine allait devenir mon époux dans un mois.

Mes parents sont ravis car être ralliée à la famille Schäfer était un grand prestige. Evidemment, mon avis n'était même pas évoqué. Quand ils ont découverts que j'étais réglée, ils se sont empressées d'annoncer que j'étais bonne à marier. Et apparemment, on était prêt à payer gros pour moi. Je ne comprends pas. Il y a des filles beaucoup plus belles à Stohess.

Mais ma mère a toujours laissé planer un mystère sur mon apparence et mon éducation avant de me dévoiler lors des bals. Mais comment me faire passer pour une belle femme distinguée auprès d'un mari quand vos parents ont abîmé votre corps jusqu'à l'os?

Mais cela n'arrivera pas. Je ne veux pas être ballotée d'une famille à l'autre. Et qui sait ce que cet imbécile pourrait me faire. Je ne suis encore qu'une gamine.

Ce soir, Violet Fiducia va disparaître. Et je vais me cacher là où jamais ils ne penseront venir me chercher.

...

Aujourd'hui, nous sommes le 24 décembre. Le quartier général du bataillon est quasiment vide. La plupart de mes amis sont partis dans leur famille pour passer le réveillon ensemble. Evidemment, je n'ai personne à aller voir pendant ces jours de fêtes donc je me suis contentée du repas peu festif du réfectoire. Heureusement, Hanji m'a invité à sa table. J'ai donc pu espérer un peu plus d'animations.

J'ai pu discuté avec Moblit Berner qui est le lieutenant de la 4ème escouade et l'assistant d'Hanji. Il est assez discret auprès des supérieurs évidemment mais il méritait cette place. Je le compris quand on bavardait ensemble sur les titans. De toute façon, la brune ne s'entoure que du nécessaire lors de ses expériences.

Même si je n'étais pas seule, le repas n'a pas été pour le moins joyeux. Noël me rend très indifférente. Dans mon enfance, je passais la nuit à la messe puis à un repas ennuyeux. Et le bataillon n'y a rien changé. Cela me rappelle juste que je n'ai plus de famille quand je vois tous mes amis partir.

Le caporal était silencieux en bout de table. En le voyant, il avait refusé de manger le dîner et se contentait d'un thé fait par ses soins. Il pestait quelque fois quand Hanji parlait trop fort. C'était un peu le genre d'ambiance que j'imaginais chez les supérieurs. Tout le monde est très détendu. C'est un peu rafraîchissant après avoir fréquentée des gamins qui ont 3 ans de moins que moi. Certains supérieurs devaient même être à peine plus âgés que moi comme Erd Gin qui était le second du caporal.

Le fait que le caporal soit là ce soir renforçait ma théorie qu'il n'avait pas de famille. Il n'en parlait pas. De toute façon, cela fait 2 ans que je le connais et je ne sais quasiment rien de lui. J'ai l'impression qu'il n'y a que le bataillon qui compte pour lui.

Au bout d'un moment, j'écoutai Hanji que d'une oreille. La fatigue (ou l'ennui) pointait le bout de son nez. Après que mon coude est flanchée deux fois sous ma tête, je lui ai dit que j'allai me coucher.