Le médecin se releva de son auscultation pour se tourner vers Livai qui était assis un peu plus loin dans la pièce. Il tenait notre fils dans ses bras qui dormait, ce qui occupait une grande partie de ses journées. Il restait immobile comme une statue de marbre, sûrement par peur de le réveiller. Il échangea un regard sans expression avec le médecin avant que celui-ci reporte son attention sur moi. Livai était assez agacé qu'il n'ait pas plus discuté pour nous rassurer pendant la consultation.
- Vous avez eu beaucoup de chance, Mme. Ackerman. Malgré votre accouchement sans accompagnement, vous n'avez pas fait d'hémorragie interne et n'avez pas contracté d'infections. Et votre bébé se porte bien.
- Vous êtes sérieux? Il n'y a plus de danger, alors, demandais-je?
Je m'attendais vraiment au pire avec l'accouchement en catastrophe que j'avais été obligé de faire. Surtout que j'avais perdu pas mal de sang et que le travail avait duré plusieurs heures sans résultats. Le médecin commença à tranquillement ranger ses affaires.
- Je ne dirais pas ça. Je préfèrerais que vous restiez alitée le plus souvent possible. Je reviendrai dans une semaine pour surveiller votre état. Madame. Caporal, fit-il en nous saluant avant de sortir de la pièce.
Livai se rapprocha de moi en sentant que le nourrisson dans ses bras commençait à s'agiter.
- Tu es rassuré, demandais-je avec un air un peu sarcastique?
Livai m'avait pas mal bassiné avec cette histoire, même s'il sait évidemment que je n'aurai pas pu faire autrement. Celui-ci me lança un regard noir avant de claquer sa langue contre son palais.
- Non. Je ne le serais jamais. Je ne pardonnerai jamais le fait que tu es dû faire ça toute seule. C'était très dangereux.
Je me retins d'ajouter que c'était lui qui avait insisté pour que je passe ma grossesse dans cette maison. Mais je le lui avais tellement rappelé mainte et mainte fois que je savais cette discussion inutile. Je balais du mieux que je peux son énervement avec un léger sourire rassurant.
- N'y pensons plus. Le médecin a dit que j'avais l'air de bien aller. Je crois en son jugement. Eddie semble avoir faim, remarquais-je en tendant les mains pour l'avoir.
Livai s'exécuta et s'assit à côté de moi pendant que je défaisais les lacets de ma robe pour découvrir mon sein. Etrangement, j'aimais beaucoup allaiter mon fils même si c'était très peu agréable.
- C'est un vrai garde manger, soupire Livai. J'ai l'impression que ce mioche est constamment accroché à toi.
- C'est normal, il doit prendre des forces.
Alors qu'il était dans le creux de mes bras pendant qu'il buvait, je le câlinais et le submerge de baisers sur le front. Il aimait bien prendre négligemment mon doigt entre ses minuscules mains. C'était adorable. Et j'avais l'impression qu'il nous regardait toujours avec interrogation, comme s'il se demandait qui nous étions et pourquoi nous le regardions toujours avec insistance.
Eduard a les yeux clairs comme Livai. Pour le reste, il tient plus de moi comme la petite touffe de cheveux bruns qu'il a sur la tête. J'avais espoir qu'il ait plus pris de mon mari pour une raison assez évidente.
J'entendis un brouhaha dans la pièce d'à côté. J'eu à peine le temps de relever la tête que la porte de la chambre s'ouvrit et Hanji déboula dans la pièce, sans discrétion si grâce. Livai soupira et s'écarta pour ne pas se faire agresser par cette tornade exclamative.
- Violet! Il paraît que tu as accouché hier!!
Elle s'approcha vivement du lit, un sourire collé aux lèvres. Iris la suivit en s'excusant silencieusement de ne pas avoir réussi à la retenir. Livai lui lança un regard neutre en se levant du lit, que je traduis comme: tu aurais pu mieux faire, gamine. Ce n'est toujours pas l'amour fou entre ma meilleure amie et mon mari. Elle se contenta de s'adosser au mur près de la porte en inspectant Livai déambuler dans la pièce pour s'éloigner d'Hanji.
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L'histoire d'une soldate [Livai x OC]
FanficLivai Ackerman, le soldat le plus fort de l'humanité, s'évade quelques nuits par mois dans les bras d'une soldate. Cela doit rester secret et un simple divertissement. Mais rien ne dit que la situation ne va pas leur échapper du bout des doigts. Et...