- Viens là, chéri! Viens voir maman, murmurais-je en tendant les bras devant moi, le sourire aux lèvres.
J'étais assise en tailleur sur le sol du salon à regarder Eduard. Le petit bambin tourna sa tête à l'entente de ma voix. Il babilla bruyamment un "maman". Il comprit que je voulais qu'il me rejoigne. Il remua légèrement les bras et les posa sur le sol. Il se hissa sur ses deux jambes.
Je souris jusqu'aux oreilles en l'admirant déambuler vers moi. C'est dingue comme ce garçon grandit si vite. Je n'ai pas vu le temps passer qu'il savait déjà marcher.
Il arriva dans mes bras et agrippa mes vêtements. Je le soulevai pour l'élever au-dessus de moi et cribler ses joues de baisers. Son rire remplit mon cœur de bonheur.
- Bravo, mon ange!
Je dégageai ses cheveux brun qui lui tombait sur le front comme mes propres ondulations. Malgré ce qu'il tenait de moi, il ressemblait de plus en plus à son père. Il a le même regard. C'était exactement comme ça que j'imaginais Livai enfant.
- Hum... Il est temps que tu ailles faire ta sieste, lui dis-je en me levant.
Il comprenait ce que je lui disais désormais. Le mot "sieste" le mettait dans tous ses états et je peinais toujours à l'emmener dormir. C'était comme si ses journées étaient très remplies et qu'il n'avait pas le temps pour ça. Mais une fois que je l'ai bordé et lui ai raconté une histoire, il tombait très rapidement dans les bras de morphée.
Je refermais lentement la porte de sa chambre en le regardant dormir sereinement, la bouche un peu béante et les yeux clos. Je jetai un regard au séjour qui était rempli de jouets. Hum. S'il voyait ça...
Eddie aimait attraper toutes sortes de choses pour les balader dans la maison et les poser dans des endroits aléatoires. Ce qui fait que je peine à retrouver son doudou quand il s'agit de le faire dormir. Je suis obligée de le cacher toute la journée.
Une fois la pièce rangée, je m'assis sur le fauteuil avec mon ouvrage du moment. Des habits... Je ne fais que ça en ce moment car il grandit à une vitesse affolante et ceux que je lui coud ne durent que quelques mois.
Je bois une gorgée de mon thé et m'étonne du bon goût qu'il a. J'avais vraiment réussi à m'améliorer. Et il n'y avait personne pour relever cet exploit.
Le temps est long... très long. Même si mes journées passent vite aux côtés d'Eduard, je sentais que la séparation pesait.Mon fils... il est le seul lien qu'il me reste avec mon mari. Ca et tous mes souvenirs... Cela fait plus d'un an que Livai est parti et il me manque comme le premier jour.
Je sais que la guerre fait bien rage à Mahr. J'en ai entendu parler quand je suis sortie de cette maison. Et Livai, Hanji et Iris sont en plein dedans. Je ne peux m'empêcher de m'inquiéter. Les trois personnes qui comptent le plus pour moi sont en danger sans que je le sache et je ne peux rien faire.
Ils ont refait ma vie. J'étais une adolescente perdue et j'ai eu la chance de les rencontrer, de tous les rencontrer!
Iris m'a fait comprendre ce qu'était d'avoir enfin une aime à qui se confier. J'avais toujours été seule face à mes frères qui me voyaient comme leur ennemi. Je n'avais aucun moyen de comprendre mes sentiments et encore moins de les partager. C'est elle qui m'a apprise la tendresse d'une amitié. Et j'ai une confiance totale en cette fille qui avait pour habitude d'enrouler son bras autour de moi quand elle me sentait angoissée. Quelques fois, je m'en veux de ne pas lui avoir expliquée plus tôt mes origines.
Et je ne peux pas oublier Benedict dans cette histoire. Cette fille avait tellement confiance en elle qu'elle a déteint sur moi et m'a apprise petit à petit à m'aimer. Etre égocentrique n'est pas forcément négatif. Il m'a fait comprendre que je devais penser à mon propre bonheur, à me sentir belle si j'en avais envie et faire en sorte que les gens s'attachent à moi.
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L'histoire d'une soldate [Livai x OC]
FanfictionLivai Ackerman, le soldat le plus fort de l'humanité, s'évade quelques nuits par mois dans les bras d'une soldate. Cela doit rester secret et un simple divertissement. Mais rien ne dit que la situation ne va pas leur échapper du bout des doigts. Et...