48. Maternité II

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Je sors de la baignoire en prêtant attention à ne pas glisser. La pièce était remplie de buée. Je passe une main sur le miroir pour l'essuyer. Mon reflet apparut en face de moi et mon moral se mina aussitôt. Cela faisait plus d'un mois que j'avais accouché et mon corps peinait à s'en remettre. Mes seins sont visiblement beaucoup plus gros à cause de l'allaitement. Malgré que l'on voit que j'ai légèrement perdu, mon ventre reste visible.

Iris m'a engueulé en disant que c'était tout à fait normal car je sortais de neuf mois de grossesse. Mais je dois absolument récupérer la ligne pour retourner au combat. C'est-à-dire avant le retour du printemps et je n'ai pas vraiment le temps en ce moment.

Des coups à la porte me firent sursauter et j'attrapai vivement une serviette.

- Violet? Ce que t'es en train de chauffer est sur le point de cramer. Sérieusement, pourquoi tu vas prendre un bain alors que tu cuisines? Peste mon mari de l'autre côté.

- C'était censé mariner! Je suis sûre que t'as augmenté la puissance du feu et évidemment que ça risque de brûler.

J'attrape ma robe au sol pour l'enfiler prestement.

- Je n'ai rien fait, se défendit Livai en s'éloignant.

J'ouvris la porte et allai prestement au salon pour aller vérifier mon plat dans la marmite. Ouf... il ne semble pas endommagé et une bonne odeur s'en dégage. Eddie est en train de babiller dans son parc en bois avec ses peluches que j'avais confectionné.
Livai s'accouda à celui-ci en le surveillant.

- Pourquoi tu ne m'as prévenu plus tôt, pestais-je?

- La dernière fois que j'ai touché à un de tes plats, j'ai fini avec de la sauce tomate sur ma chemise que tu m'as lancé et que je n'ai pas réussi à faire partir. Tu me dois une chemise d'ailleurs. En prime des chaussures que t'as brûlé la semaine dernière.

- Je voulais les sécher. Elles étaient trempées!

- Arrête d'essayer de tout vouloir contrôler dans cette maison. Certes, tu t'es amélioré dans les tâches ménagères mais cela ne fait pas de toi une maîtresse de maison.

- Charmant! Tu as toujours su trouvé les bons mots.

- Je ne t'ai pas épousé pour ça. T'étais pas capable de tenir un balais. Mais tu savais faire dans l'abattage de titans...

Je ressentis un certain décalage entre avant et maintenant quand je posai le plat sur la table, tablier à la taille et reste de vomi sur l'épaule. Berk. Pourquoi j'ai remis cette robe?

J'eu une certaine latence avant de réaliser que j'étais passée sans transition d'une tueuse sans pitié à une mère au foyer.

- Ca va? Tu tires une de ces tronches... T'as encore des hémorroïdes?

- Livai! A la vu du ragoût que j'ai fait, je me serai bien passée de ce commentaire!

On passait nos repas à se chamailler ou plutôt à se taquiner. Livai me reprochait un tas de choses inutiles pour toujours me sortir la phrase fin: "Mais après, je m'en fous". C'est super agaçant.

On se partage la gestion de la maison mais nous avons tous les deux notre part de contrôle. Je ne sais pas si c'est parce que c'est ma maison mais je suis beaucoup moins tolérante et j'ai envie que tout soit cadré comme je le veux. Le problème est qu'il est pareil que moi et c'est une guerre à imposer l'organisation de vie de l'autre.

Nous n'avions jamais eu ce problème avant tout simplement parce que nous ne vivions pas spécialement ensemble. On n'avait pas vraiment eu le temps pour ça vu qu'on cavalait sans cesse derrière nos ennemis. Et qu'on se retrouvait juste le soir.

L'histoire d'une soldate [Livai x OC]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant