Chapitre 33

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Ilan en média ☝🏾

Le lundi matin, les classes terminales avaient les chochottes. Pendant que le reste des lycéens reprenaient cahin-caha le chemin de leur salle avec une démarche clopin-clopant.  Les dernières années s'agglutinaient devant la vie scolaire, leur carte d'identité en main, car on leur avait précisé que c'était tout comme la vraie épreuve. Je suis arrivé en avance avec Mia. A l'écart de la foule, j'observais le groupe. En vérité je n'en menais pas large. J'avais beau avoir réviser pendant des heures, j'avais l'impression qu'une fois devant ma feuille, mon cerveau subirait une erreur de système et j'oublierai tout.

Malgré moi, je cherchais Ilan en vain. Je n'ai pas osé lui envoyer de message. La tension entre nous ne s'est pas arrangée. Les professeurs ont appelé les différentes classes pour nous faire entrer.  Je me suis installé à un bureau à 1 mètre de Mia, en plein milieu de la salle. Je ne détestais rien de plus, j'avais la sensation d'être à nue. Une fois l'appel des noms ont défilé, les élèves ont prient place. Ilan a été appelé une fois, deux fois, pas de réponse. Son bureau est resté vide.Toute ma classe a été appelé pour vérifier les absences, une seconde classe de terminale nous a rejoint. Les noms ont défilé, les élèves ont prient place.  Toujours pas d'Ilan. L'inquiétude a grimpé. Bon sang, il est où ce tocard !?

L'épreuve à commencé, on nous a distribué un sujet de philo . Je n'ai pas lambiné une seconde, j'ai foncé sur l'intitulé qui me paraissait le plus simple. « L'amour est-il infini » De temps à autre, je jetais des coups d'œil à l'entrée et au bureau des surveillant. Ils chuchotaient et regardaient les listes, sortaient pour passer des coups de fils. À tout les coups, ils cherchaient Ilan. Cette valse m'a déconcentrée. Après une heure mon plan faisait peine à voir.

« L'amour est t'il infini ? » comment voulaient-ils que je brode cinq pages sur cette question ? Oui, sûrement les gens rêvaient inlassablement à plus ce qu'ils avaient. Non, peut-être pas, des tas de personnes se contentaient de peu. En fait, je m'en fichais pas mal, de l'amour et de ses ramifications. Depuis hier qu'il ne donnait pas de nouvelles. A quoi je m'attendais.. nous ne sommes pas en de bon terme. Je sais qu'il a manifesté à plusieurs reprise le fait d'entamer une conversation afin de m'expliquer ce qui s'était passé. Mais je lui donnais pas vraiment l'occasion. Mais c'est que je lui en veux énormément. Je devrais peut-être lui donner la chance de s'expliquer !? En fait j'en sais rien.

À une heure du début de l'épreuve, quelqu'un a frappé à la porte de la salle, et on a vu arriver un Ilan Willson ratatiné. Les épaules renfermées sur elles-mêmes, les mains fourrées dans les poches de son pull et la capuche sur le crâne, il s'est entretenu une minute ou deux avec le surveillant. Pas moyen pour moi de réfléchir, mes oreilles lançaient des ultrasons à travers la pièce dans l'espoir de capter des brides de conversations. Finalement, Ilan a été accepté et il s'est traîné jusqu'au bureau vide, quelque part derrière moi. Sur son chemin, nos yeux se sont croisés, il n'a même pas l'esquisse d'un sourire vers moi. En même temps c'est compréhensible. J'ai frisonné, un mauvais pressentiment dans le creux de l'estomac.

   L'horloge à tourné, j'ai gratté deux misérables pages, mais avec des arguments bien solide. Si j'avais la moyenne j'étais la plus heureuse du monde. Ilan est sorti avant moi. Quand j'ai rendu ma copie, je crevais la dalle. Le groupe et moi nous sommes précipités dans la file de la cantine, et une fois à l'intérieur j'ai remarqué qu'Ilan avait encore disparu.

***

Les jours suivants, les épreuves se sont enchaînées avec des résultats mitigés. Anglais, j'ai tout déchiré. Économie , je crois dans la moyenne. Allemand, bof ; Maths, mieux que je l'aurais cru, j'ai répondu à toutes les questions. Histoire géographie, c'était la cata.

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