FORNEVER (bXb)

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NDA : désolé de n'avoir rien posté pendant un long moment

mais je n'avais pas le temps avec les cours et les examens.

Maintenant que c'est terminé, on est reparti avec FORNEVER.

Bref, bonne lecture pour ce chapitre <3

ELIOTT

Les vagues dégageaient une certaine douceur et un calme transcendant qui transperçait tout sur son passage, comme si elles aussi ressentaient la paix qui émanait du moment présent. Comme si elles aussi comprenaient qu'il n'y avait que la tranquillité en cet instant. Les oiseaux volaient et s'envolaient, rendant vivante la vue dans laquelle j'avais plongé mon regard bleu. Les couleurs se mélangeaient à travers le ciel, élevant la magie dans les airs. Élevant cet envoûtement entre le creux des nuages blancs. Des lueurs roses et mauves glissaient sur la mer qui projetait cette beauté dans les yeux de ceux qui l'admiraient.

Dans les yeux de deux garçons positionnés en face d'elle, savourant l'illusion d'une vie parfaite, d'un futur enchanteur. Dans le regard de deux garçons qui auraient voulu ne jamais quitter des yeux ce paradis terrestre.

— C'est joli, n'est-ce pas ?

Sa voix était douce, apaisante. Ses mots s'extirpaient de ses lèvres dans un murmure presque inaudible, comme s'il posait cette question au monde entier et à lui-même. Comme s'il se murmurait cette vérité avant qu'elle ne soit entendue par ceux l'entourant. Ses yeux bruns étaient rivés au sol, observant l'invisible et ce qui n'était visible qu'à travers son regard à lui. Ce qui n'était visible que pour sa personne. Il observait ses souvenirs qui se dessinaient partout où son regard pouvait se poser. Ses souvenirs desquels il ne pouvait pas s'échapper, se détacher.

Oui, c'était joli. C'était magique.

Je repris une nouvelle fois ma respiration sans détacher le regard de la peinture qu'on avait peint devant mes yeux émerveillés. C'était magique et j'essayais de graver cette magie dans ma mémoire, de photographier ce moment pour ne jamais oublier. Pour ne jamais l'oublier.

— J'ai peur d'oublier, soupirais-je un demi-sourire sur les lèvres.

Les bons moments étaient si courts, si éphémères qu'un simple souffle de vent pouvait les effacer de nos mémoires. Alors j'avais peur. Les mauvais moments semblaient restés longtemps, s'encrant dans nos mémoires si facilement, trop facilement. Alors j'avais peur.

J'avais peur qu'un jour mes souvenirs s'effacent, qu'ils me trahissent et s'en aillent.

— Tu as peur d'oublier ?

Oui, j'avais peur. Peur d'oublier que certains moments de la vie n'étaient pas que tristesse et pleurs. Peur d'oublier que certains moments de la vie n'étaient qu'un assemblage de bonheur et de joie. Peur d'oublier que certains moments de la vie me faisaient ressentir un sentiment de plénitude. Peur d'oublier à cause de la souffrance et de la peine car ces dernières avaient souvent tendance à prendre trop de place, nous laissant penser qu'à part elles le reste n'étaient qu'illusion et mensonge. Peur d'oublier que c'était parfois les moments les plus simples qui me rendaient le plus heureux.

J'hochais la tête en remettant la capuche de mon pull sur mon crâne pour empêcher le vent de jouer avec mes cheveux blonds.

— Ouais, j'ai peur.