CHAPITRE 38

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Magnus

Les coups contre ma porte me sortent brusquement de ma léthargie. Je ne saurais dire depuis combien de temps je suis recroqueviller contre le canapé à même le sol mais ma tête me fait un mal de chien. Les coups reprennent de plus belle et se font même plus fort, pour autant, je fais le choix de les ignorer n'ayant clairement pas envie de parler avec mon amie dont j'entends désormais la voix m'appeler depuis l'extérieur. Hors de question qu'elle me voit dans cet état, faible, l'esprit encore embrumer d'avoir pleurer et cela me met d'autant plus en rogne, quand je pense à ce qui m'a mis dans cet état. Comment je pouvais le laisser m'atteindre une nouvelle fois ? Comment cet homme qui m'a brisé le coeur et humilié par la même occasion pouvait se pointer une nouvelle fois dans ma vie et oser m'adresser la parole comme si de rien était et ce en compagnie de sa femme ? Sa femme, quelle belle plaisanterie d'ailleurs. Si je ne l'avais pas vu de mes propres yeux, je n'en aurais jamais cru un seul mot.  Ce salop s'est marié, lui le coureur de jupons et roi des infidèles s'est marié avec une femme magnifique qui plus est, qui n'a pas hésité à prendre sa défense quand Lily a été désagréable avec lui et pire encore qui m'a regardé avec cette lueur dans le regard traduisant de toute sa pitié à mon égard.
Avait-je l'air si misérable ? Qu'avez t-il bien pu lui raconter pour qu'elle ne se rende pas compte que la seule personne pitoyable ici etait son soi-disant époux  ? Cet homme aux belles manières qui derriere ce beau sourire cachait la pire des ordures. Comment ne pouvait-elle pas voir l'ame sombre de cet homme abjecte que je hais de tout mon être depuis le jour où j'ai pris conscience de sa véritable nature. Au fond de moi, je connais la réponse, l'amour voilà tout. Ce sentiment qui vous aveugle et qui vous rend faible au point de vous voiler la face quand la vérité sur l'homme que vous pensez aimez vient vous frapper en pleine figure. J'en avais fait les frais et de la pire des façons avec ça, m'obligeant à me remettre en question plus d'une fois alors que le seul fautif était cet homme qui avait fait le choix de me tromper impunément sans jamais montrer un semblant de regret pour tout le mal qu'il m'a causé.

- Mon Dieu Magnus ! s'élève soudain une voix dans la pièce

Mon regard se porte brusquement sur Lily qui se situe au beau milieu de mon salon, l'air hagard troublé par le désordre qui l'entoure.

- Mais qu'est ce qu'il s'est passé ici ? demande t-elle toujours sous le choc, en tournant sur elle même, ces chaussures grincant sur le parquet au contact des bouts de vaisselle éparpiller un peu partout.

Je pourrais essayer de lui donner une explication mais le foutoir parle de lui même. Il faut dire que je n'y suis pas allée de main morte, mon salon ressemblant à un champs de bataille où les coussins du canapé et les restes de nos nouvelles assiettes trônent désormais sur le sol.

- J'avais besoin de me défouler, je repond sans même lui accorder un bref regard.

- Au cas où tu ne l'aurait pas remarqué, il y a une salle de sport situé à quelques pas de ton appartement qui aurait pu t'éviter tout ce désordre.

- Comment est-tu entré, je demande alors durement sans prêter attention à sa remarque tout en me levant pour m'asseoir sur le canapé

- Tu m'as donné un jeu de clé de ton appartement au cas où, tu as oublié ?

- Ah oui ? Et bien penses à les laisser dans l'entrée en partant.

- Magnus... dit-elle l'air désolé

- Non, pas de Magnus qui tiennes ! Je n'ai aucune envie de ressentir ta pitié à toi aussi alors s'il te plait, vas t'en et laisse moi tranquille !

- Non mais tu as vu ta tête. Hors de question de te laisser dans cet état, déclare t-elle d'un ton ferme avant de venir me rejoindre pret du canapé.

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