PROLOGUE

3.3K 60 7
                                    

Si un jour on m'avait dit que mon père,
M'offrirait au plus offrant, sans scrupule ni lumière,
J'aurais ri de l'absurde, j'aurais nié l'enfer.
J'ai connu la terreur, le mépris, l'abandon,
À force d'être brisée, j'ai oublié mon nom.
Mes sentiments éteints, je n'étais qu'un objet,
Dans ce monde où l'amour n'est qu'un mauvais projet.

Puis une lettre, glaciale, comme un coup du destin,
M'a plongée dans l'obscur, sans retour, sans chemin.
Un monde où chaque instant se teint de violence,
Où chaque pas est marqué par une sombre alliance.

J'ai croisé un regard, bleu et froid comme la mer,
Me rappelant que fuir n'efface pas l'enfer.
Je n'aurais jamais imaginé que ces yeux de glace
Bousculeraient ma haine, fendant ma carapace.

J'ai voulu tout gommer, effacer le passé,
Plonger pour mieux se libérer.

Espérant qu'un jour, les roses fanées que nous étions
Retrouveront leurs pétales, malgré les épines et le froid,
Pour éclore à nouveau, et renaître dans la foi.

TEMPTEDOù les histoires vivent. Découvrez maintenant