Chapitre 29

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Zara se sentait terriblement mal lorsque le marteau du juge frappa le bureau, signifiant qu'il était trop tard pour faire machine arrière. Zorro, condamné à mort... Pour l'avoir sauvée. Quelle injustice ! Elle réussit à lever la tête vers lui, même si les lumières du plafond dansaient devant ses yeux. Il la regardait avec une infinie douleur et beaucoup d'amour. Elle sentait qu'il ne voulait pas la perdre, qu'il ne voulait pas être loin d'elle...

Alors elle lutta contre sa nausée grandissante et son envie de tout claquer, et se leva. Elle s'avança jusque devant l'estrade et leva le regard vers le juge.

« Dans ce cas, j'exige... une faveur. Une unique faveur. Que Zorro vive chez moi jusqu'à... ça. »

Le juge fixa Zara dans les yeux un moment, puis se redressa.

« Mr Roronoa sera en liberté surveillée à la résidence de Mlle Sora jusqu'au jour de sa mise à mort. »

Le marteau retentit. Zara avait gagné quelque chose dans ce combat. Elle entendait derrière elle crier au scandale la sœur de Mr Shiro. Mais elle s'en fichait bien. Zorro aurait au moins le droit à un peu de bonheur pendant ses... derniers jours de vie. A présent qu'elle avait fait ce qu'elle avait voulu faire, elle laissa céder ses genoux et tomba lourdement au sol, à moitié inconsciente. Elle sentit ensuite qu'on la prenait dans ses bras. C'était Trafalgar, elle en était certaine. Zorro devait être en train de se faire passer les menottes par les policiers qui stabulaient devant la porte depuis le début, comme s'il allait s'échapper, tiens !

Doucement elle reprit conscience et réussit à ouvrir les yeux. Trafalgar allait justement la déposer dans la voiture de la police, à côté de Zorro. Elle se redressa et réussit à s'asseoir sans tomber. Zorro lui prit alors la main avec tendresse et il l'embrassa sur la joue. Lorsqu'il se redressa elle l'entendit chuchoter près de son oreille : « Merci. ». Émue, elle serra sa main comme réponse. C'était l'unique chose qu'elle pouvait faire pour lui à présent... Puisque tout tournait au cauchemar. Elle échangea un regard avec lui tandis que la voiture de police démarrait. Trafalgar n'était pas monté, mais à côté de Zara, un policier s'était assit. Elle s'en fichait presque maintenant qu'elle se perdait dans le mordoré de son petit ami. Elle y vit toute la douleur qu'éprouvait Zorro à l'idée qu'il allait mourir et la laisser seule avec l'idée que c'était sa faute, alors que c'était faux à ses yeux. Elle y vit tout l'amour qu'il éprouvait pour elle, toute la gratitude pour l'avoir aidé et soutenu...

Ils passèrent le restant du trajet à échanger sans parler, juste au contact de leurs mains et de leur regard, jusqu'au poste de police, où les installations pour que Zorro puisse résider chez Zara furent préparées.


* * *

Deux jours plus tard, Zorro put enfin emménager chez Zara, avec un bracelet autour de la cheville qui permettrait à la police de le surveiller. Des bornes avaient été postées au quatre coins du jardin de Zara, et si Zorro les dépassait, la police en serait aussitôt avertie. De plus comme le bracelet ne pouvait se défaire que grâce à une clé spéciale, et la matière ne permettait pas qu'on puisse le couper, et si jamais le bracelet était tout de même détruit, un signal serait tout de même envoyé à la police. Bref, en résumé, Zara ne pouvait pas espérer s'échapper avec lui loin de tout ça, dans un autre pays, se cacher, changer d'identité et fuir cette peine de mort. Elle aurait deux mois à vivre avec lui avant son exécution... C'était beaucoup trop court à leur yeux.

Une fois que les policiers furent définitivement partis, Zara pu enfin souffler. Elle avait l'impression qu'elle avait quitté sa maison depuis des mois, alors que cela ne faisait que quelques jours qu'ils étaient partis pour le tribunal.

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