Chapitre 22

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Zara avait si mal au crâne qu'elle n'arrivait pas à savoir s'il était mieux de dormir ou de se réveiller pour le faire passer. Il lui semblait qu'elle dormait. De toute façon, c'était bien la seule possibilité, puisqu'elle était dans le noir ?

Un bruit aigu vint lui déchirer les tympans, ce qu'elle reconnu ensuite comme les sirènes de l'ambulance. Elle essaya de lever les mains pour les porter à ses tempes en atténuer ce bruit effroyable, mais ses bras refusèrent d'obtempérer, et une vive douleur les traversa. Elle réussit à entrouvrir les yeux et ne vit pas grand chose. Tout était flou. Mais elle devina devant elle deux grosses lignes grises qui ressemblaient étrangement aux barrière de sécurité qui bordaient les routes dangereuses. Elle semblaient très proches, si proches... Sa vue s'affuta un peu et elle comprit que les barrières étaient juste à côté d'elle. Et l'espèce de toile d'araignée blanche qui dansaient encore plus près d'elle, c'était le pare-brise de la voiture. Elle comprit que les traits rouges par endroit provenaient de son propre sang.

Sa vue se flouta et tout redevint noir. Elle entendit juste des gens parler avec empressement autour d'elle, et quelqu'un la tirer. Elle retomba dans le coma.


* * *


Lorsqu'elle se réveilla de nouveau, la luminosité agressa les yeux de Zara, qui préféra alors les garder fermés. Elle essaya de son tourner dans son lit, mais des douleurs affreuses la retinrent. Pourquoi avait-elle si mal ? Elle rouvrit tout doucement les yeux en luttant contre cette horrible luminosité. Peu à peu sa vision s'accoutuma et elle découvrit qu'elle se trouvait dans une chambre toute blanche, avec une grande baie vitrée qui laissait entrer le soleil à sa gauche.

Elle baissa le regard sur elle, et découvrit qu'elle était dans un lit avec des barres sur les côtés, comme pour ne pas qu'elle tombe. Elle essaya de bouger la main sous ses draps blancs et eut mal dans tout le bras. Elle essaya alors de tourner la tête vers la droite, et y réussit sans trop de mal. Elle sentait qu'elle avait quelque chose autour du cou, épais et moelleux, comme une grosse écharpe, quoiqu'un peu plus dur. Il lui maintenait le cou, et elle pouvait difficilement bouger la tête vers le bas. Mais sur le côté, c'était possible.

Elle découvrit à côté d'elle une table de nuit, avec des papiers, des boites de médicaments, et son téléphone portable posés dessus. Elle aurait voulu attraper son téléphone et appeler ses amis, mais elle avait trop mal pour ça. Elle se contenta de soupirer et de se remettre à fixer le plafond. Elle se sentait très seule dans sa chambre.


Ce ne fut qu'un peu plus tard que la porte de sa chambre s'ouvrit. Elle tourna la tête sur le côté et découvrit avec joie des baskets customisées, des longs cheveux roses qui volaient alors qu'elle fermait la porte, mais aussi ses tatouages bien connus sur les bras de la deuxième personne.

Bonney et Trafalgar !

Zara sourit, et vit ses deux amis s'arrêter et la voyant. Un court instant le temps s'éternisa, puis Bonney sauta en l'air et courut vers Zara.

« Tu es réveillée !! »

Trafalgar la rattrapa et l'empêcha de se jeter sur Zara.

« Hey, attends, je te rappelle dans quel état elle est ? Pas la peine de lui casser des os en plus... »

Bonney tremblait d'excitation. Trafalgar, avec un grand sourire, s'accroupit près du lit de l'adolescente.

« Bah alors, c'est maintenant que tu te réveilles toi ? »

Zara sourit et essaya de parler. Sa voix était totalement déraillée, saccadée, sifflante. Cela devait faire un moment qu'elle était endormie pour que sa voix se soit désaccordée ainsi.

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