CHAPITRE DIX.

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AMBIANCE :
https://www.youtube.com/watch?v=yL7IRngzIdk

*

Le lendemain, je m'étais réveillée avec un mal de crâne horrible. Je ne savais pas si c'était de la faute des boissons alcoolisées que j'avais bu ou à cause des nombreuses larmes que j'avais versé cette nuit, mais mon premier réflexe avait été de prendre un antidouleur et de me recoucher. Je jetai un coup d'œil à mon portable indiquant dix heures du matin et un message non lu venant de Jake datant de ce matin. Je grimaçai en l'ouvrant.

De : Jake

« Où es-tu passée hier soir ? Je suis désolé, j'ai beaucoup bu à la soirée... Rappelle-moi. Je t'aime. »

Mon cœur se serrait à la lecture de ces mots et les larmes me montèrent aux yeux. Je les essuyai rageusement, jetai mon téléphone sur mon lit et décidai d'aller prendre une douche pour tenter de me détendre.

*

J'avais passé la journée dans mon lit et n'avais rien avalé de la journée. Je n'avais pas faim. La nausée me guettait toujours. Tout cela sans que mes parents ne s'inquiètent de ne pas me voir quitter ma chambre. Ils étaient habitués. Comme pratiquement chaque soir, j'étais seule à la maison car ils étaient invités. Je ne savais pas où. Et je m'en fichais.

Je n'avais pas vu le temps passer, il était déjà vingt-deux heure trente et ma soirée de samedi soir s'était résumée à travailler mes cours. Quelle vie.

Concentrée sur la musique diffusée par mes écouteurs, j'entreprenais mon dernier exercice. Je fredonnai les paroles de Toxic de 2WEI.

« Baby, can't you see
I'm calling
A guy like you
Should wear a warning
It's dangerous
I'm falling

There's no escape
I can't wait
I need a hit
Baby, give me it
You're dangerous
I'm lovin' it »

Je fus coupée par mon téléphone qui vibrait. Je jetai un œil au texto que je venais de recevoir d'un numéro inconnu.

De : Inconnu

With a taste of your lips
I'm on a ride
You're toxic
I'm slippin' under
Taste of a poison paradise
I'm addicted to you
Don't you know that you're toxic?

Je restai à fixer mon téléphone, la gorge nouée. Je retirai mes écouteurs et me levai d'un bon, faisant tomber mon téléphone sur le sol. Je peinai à respirer et mes jambes tremblaient. Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?

J'éteignis la lumière de ma chambre et regarda par la fenêtre. Ma rue était vide. Les larmes aux yeux, je me résignai à aller fouiller ma maison entière. Ce qui venait de se passer ne pouvait pas être une erreur. Avant de passer la porte, un élan de lucidité traversait mon esprit.

Et s'il y avait vraiment quelqu'un ? Et si je devais me défendre ?

J'attrapai à l'aveugle la première chose qui se trouvait près de moi, trop préoccupée et angoissée pour chercher une arme digne de ce nom.
Je jetai un coup d'œil à ce que je tenais fermement entre mes mains.

Une bougie. Une putain de bougie à la vanille.

Un élan de désespoir me traversait. Je serais très clairement une piètre adversaire si j'attaquais mon possible ravisseur avec une bougie.
Je secouai la tête. Si quelqu'un était entré dans la maison, je n'avais pas le temps de réaliser l'inventaire de ma chambre pour trouver une arme correcte. Je devais partir. Et vite.

ARABELLAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant