CHAPITRE ONZE.

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- Chaton, vraiment, je t'assure que si tu viens avec nous de ton plein gré, tout se passera plus facilement.

Le dénommé Eli tentait de me convaincre de me lever pour les suivre. Il en était bien évidemment hors de question. Je n'allais certainement pas suivre un groupe d'hommes que je ne connaissais pas, qui sont entrés par effraction chez moi et qui tentent de m'emmener dans un lieu inconnu. Je n'avais pas encore perdu la raison. Alors que je faisais « non » de la tête, il soufflait.

- Il faut se dépêcher. Ses parents peuvent arriver d'une minute à l'autre. Dit celui qui était monté dans ma chambre, Isaac.

- Fais chier. Lâchait une voix rauque que je ne connaissais que trop bien en s'approchant de moi.

- Caleb, attends ! La diplomatie, c'est ça qui fonctionne bien avec les filles ! Parler, tout ça.

Caleb.
Caleb Baker.

- Ferme la Eli. On n'a pas le temps de putain de discuter.

- Tu n'as jamais été très bavard de toute façon,lui dit-il en levant les bras, en se relevant.

Il s'approchait de moi et s'agenouillait à nouveau devant moi.

- Viens avec nous.

Je secouai encore une fois la tête de gauche à droite, toujours incapable de parler.

- Ce n'était pas une question, Arabella. Tu viens avec nous.

- Va te faire foutre.

Finalement, on dirait que ma voix était de retour. Mais je compris rapidement que j'aurais dû rester muette. Ses deux acolytes éclatèrent de rire, tandis qu'un sourire mauvais prenait place sur les lèvres du brun, alors qu'il se relevait à son tour.

- Allez à la voiture. Et n'oubliez pas de déclencher le compte à rebours pour stopper la panne des caméras.

Ses yeux azur se posèrent de nouveau sur moi.

- On dirait que tu vas me donner du fil à retordre, ma rose.

Sans crier gare, il empoigna ma taille et me souleva avec aisance, comme si je ne pesais rien. Il me balança sur son épaule comme un sac à patates et suivit les deux autres hommes, dont l'un pianotait sur le boîtier de système de surveillance de la maison, en direction de la porte d'entrée. J'avais beau me débattre, je ne faisais pas le poids face à ses mains qui me maintenaient.

Dehors, il faisait froid, en raison de l'heure tardive, mais aussi de la période de l'année. Je me maudissais alors de porter des pyjamas shorts tout au long de l'année.

- AU SECOURS ! Criais-je, en espérant que quelqu'un m'entende et vienne m'aider.

Caleb pressait le pas et ordonna à Eli d'ouvrir la portière.

- A L'AIDE ! Tentais-je à nouveau en le frappant dans le dos avec mes poings.

Il me déposa hâtivement sur le siège passager avant de claquer la portière. Je l'entendis pester tandis qu'il contournait le véhicule aux vitres teintées.
Caleb prit place derrière le volant, Eli côté passager et Isaac derrière avec moi. Ce dernier tentait d'attacher ma ceinture, mais je le repoussai, devenant hystérique.

- LÂCHEZ-MOI BORDEL !

Il se tourna vers ses amis et leur dit :

- Tu n'aurais pas pu en choisir une plus calme, sérieux ?

ARABELLAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant