CHAPITRE DIX-NEUF.

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Déjà bien trop proches pour que je puisse réfléchir de manière rationnelle, Caleb se rapprocha un-peu de moi et attrapa mes hanches.

-Est-ce-que je te rends nerveuse, Arabella ?

-Non.

-Ce n'est pas ce que me dit ton corps, ma rose.

Mon regard descendit sur la chair de poule qui s'emparait de mes bras. Je peinai à conserver une respiration normale et ma bouche devenait sèche.

Je détestais lorsque mon corps n'en faisait qu'à la sienne et contredisait mes paroles et mes pensées.

-J'ai froid, c'est tout. Ne t'emballe pas.

Le brun lâcha un rire rauque avant de passer sa langue sur ses lèvres.

Oh, bordel. Mais pourquoi il fait ça ?
OK. Focus, focus, focus.

-Alors, tu veux parier avec moi ?

-Je te prouverais que tu ne peux pas avoir tout ce que tu veux. Ce n'est pas comme ça que ça fonctionne, Caleb.

Il arqua un sourcil, suivit d'un sourire en coin à l'entente de son prénom.

-J'aime beaucoup l'entendre dans ta bouche.

Je tentai de me concentrer pour garder une respiration -en apparence- normale.

-J'aime jouer. Mais je n'aime pas perdre.

-Mauvais perdant ?

-Je ne perd jamais. Parions.

Pour seule réponse, je lui tendis la main. Il la regarda quelques instants, puis la scella avec la sienne, avant de me tirer vers lui.

-J'ai toujours ce que je veux, Arabella. C'est comme ça que ça fonctionne, dans mon monde.

-Je ne fais pas partit de ton monde. Et dans le mien, je n'appartiens à personne. Le premier qui tient à l'autre a perdu.

-Le premier qui tombe amoureux de l'autre, perds. Je lâchais un rire amusé.

-Ca n'arrivera jamais.

Caleb s'approcha un-peu plus de moi et me chuchota à l'oreille :

-Que le meilleur gagne, ma rose.

J'avalai difficilement ma salive tandis que je le sentais sourire contre mon oreille.

-Est-ce que ça fait de nous des... adversaires, Arabella ?

-Nous ne sommes absolument rien.

Il souriait et recula.

-Bonne nuit, me lâche-t-il subitement, sur le point de partir.

-Attends.

Il s'arrêta de marcher et se retourna vers moi, attendant que je continue.

-Réponds au moins à une question.

Il souffla et me fit signe de poursuivre.

-Est-ce-que tu m'as kidnappée parce que j'étais en danger ?

-Oui.

-Pourquoi tu t'es rapprochée de moi ?

-Tu as dit une seule question.

-Réponds-moi, m'écriais-je. Est-ce-que ça faisait partit de ton... plan ? Tout ça, je nous montrais du doigt à tour de rôle, c'était prévu ?

ARABELLAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant