CHAPITRE DIX-HUIT.

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Un homme aux cheveux châtains et aux yeux foncés se tenait face à moi. Plus grand que moi, il se baissait légèrement pour me parler à l'oreille, haussant le ton pour que je puisse l'entendre par-dessus la musique.

-Je n'ai jamais vu de fille aussi bandante depuis un moment. Je laissais échapper un rire, l'alcool coulant dans mes veines m'empêchant toute rationalité. Je me retiens de descendre mes mains sur ton putain de petit cul, ma belle.

L'homme se rapprochait davantage de moi.

-Je te conseille de continuer de te retenir. Intervint Eli.

-T'es qui toi ? Son mec ? Il riait légèrement.

Je tournai la tête vers Eli en fronçant les sourcils. J'avais du mal à comprendre ce qui se déroulait à cause de mes pensées qui s'embrouillaient.

-C'est un conseil que je te donne, répondit Eli face à l'homme qui l'ignorait totalement.

-Je vais te baiser si fort que tu vas en redemander-

L'homme ne pus finir sa phrase, coupé par un bruit assourdissant. Une détonation.

Prise de panique, je couru vers Eli qui me prit dans ses bras, et portai mes mains devant ma bouche face à la scène qui se déroulait. L'homme, au sol et la cuisse ensanglantée, hurlait de douleur.

-BORDEL MAIS T'ES UN PUTAIN DE MALADE ! Cria-t-il. QU'EST-CE QUE JE T'AI FAIT ?!

Face à nous, se trouvaient deux pupilles glaciales que je ne connaissais que trop bien.

-Caleb, laisse tomber. Lui dit Eli.

Mais le brun était hors de lui, sa rage semblait bouillir en lui, son attitude était aussi glaçante que ses iris.

-Tu n'as pas l'air d'avoir compris. Alors je vais te réexpliquer. Cracha Caleb à l'homme au sol.

Je lâchai un hoquet de surprise et de peur lorsqu'il leva à nouveau son arme vers lui.

-Tu. Il tira une nouvelle balle dans l'autre cuisse de l'homme qui hurla aussitôt. Ne. Une nouvelle détonation résonna et l'homme tomba en arrière, du sang s'échappant de son bras gauche. L'approche. Caleb tira sur son autre bras. Pas. Une nouvelle balle se logea dans son abdomen. Compris ? Caleb colla le canon de son arme contre le front de l'homme à peine conscient.

Je ne voyais qu'une seule chose. Du sang. Beaucoup de sang. Partout.

De l'effroi.
De la violence.
Du sadisme.

Tant de choses qui ressortaient de lui à ce moment précis. J'avais l'impression qu'il se battait contre tout ce que je pouvais percevoir dans son regard. Il semblait se battre contre lui-même.

Eli accourra en direction du brun, posa sa main sur son épaule et lui dit quelque chose. Je n'avais pas entendu quoi, mais cela avait permis à Caleb de baisser son arme. Il leva la tête vers moi, tremblant de colère et le regard aussi sombre que les ténèbres.

Je ne pouvais pas croire ce qu'il venait de se dérouler. Devant moi. A cause de moi.

Je fus prise d'une forte nausée et ma vision s'embua de larmes. Je reculai de quelques pas, mon regard oscillant entre Caleb et l'homme sur le sol gisant dans son propre sang, puis partis en courant en direction de la sortie du club. Je courrai le plus vite possible, me heurtant plusieurs fois contre des personnes sur mon chemin. Ma vue était de plus en plus trouble, ma lèvre inférieure tremblait et je sentais que je pouvais vomir à tout moment.

ARABELLAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant