07.

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J'avance à la hauteur de Rafe, tandis qu'il range immédiatement son arme.

- Sa ne sert plus à rien de la cacher maintenant que je l'ai vu. Et je peux savoir c'est quoi ce bordel ?

Il ne dit rien, ce qui accentue encore plus mon énervement.

- Rafe, dis leurs de le lâcher, je ne me répèterai pas.

Il souffle et je le vois se mordre la joue, avant de dire à ses amis de lâcher le blond. Il viens vers moi et me prend le bras, puis m'emmène plus loin, mais je m'arrête et me place face à lui, prête à capter son attention pour lui parler.

- Pourquoi tu l'a frappé ? Qu'est ce qu'il t'a fait ? T'es devenu malade ?

Il hausse les épaules et je croise mes bras sur ma poitrine.

- Pourquoi il est avec toi ce mec ?

Je lève les yeux au ciel et bouge mes bras.

- Nan mais c'est pas vrai ! Tu l'as défoncé juste par jalousie ! Nan mais j'y crois pas ! C'est vraiment décevant un comportement comme le tien.

Son regard s'assombrit et il plante ses deux billes bleus dans les miennes.

- Ah ouai ! Un comportement comme le mien ? Et ça veut dire quoi ?

- Violent, impulsif... franchement je pensais que tu étais devenu une bonne personne mais je crois que au fond, tu es resté le même. Aussi mesquin et égoïste que lorsque nous étions enfants.

- Ne lui fais pas confiance. Il a peut être une gueule d'ange mais ce mec a le diable dans le corps !

- J'entend pas, je suis trop loin. Lui dis-je en m'éloignant.

Je retourne vers les garçons, puis ordonne à JJ de me suivre. Il viens à ma hauteur puis sortons de cet pièce. mais il hésite à parler, alors je m'arrête, et le fixe afin qu'il se lance.

- Euh, je dois te remercier ?

- Nan, pas la peine. Garde ta salive.

- Ok...je, euh...

On reprend la route, mais quand je l'entend bégayer dans mon dos en marmonnant des choses incompréhensibles, je pile et il me fonce dans l'épaule, puis il s'excuse.

- Arrête de faire ça !

- D...de quoi ?

- Ça là ! Si tu as quelque chose à dire, dis le !

- Tu as entendu ce qu'on s'est dit ?

- Ah c'est que ca ? Ouai, vite fait. La moitié. Genre lorsque t'as parler de sa mère.

- Ah. Ok.

Le reste du trajet se fait en silence puis vers la fin de la soirée, mon père donne une enveloppe au blondinet puis nous repartons à la maison.

A peine arriver, je lance mes chaussures à talons dans un coin de ma chambre, puis me déshabille. Je m'attache les cheveux en un chignon haut puis met un pyjama. Je fonce dans mes draps et éteins la lumière. Je vais sur Instagram et scroll pendant une vingtaine de minutes, puis après je le met en veille et le pose sur la table de nuit. Je rallume la lumière, pendant à quelque chose que j'ai oublié.

Je me lève de mon lit et fouille en dessous, a la recherche de mon carnet. Je le prend, me munie d'un stylo puis m'installe sur ma couette.

" Chère journal,

Voilà maintenant trois jours que nous sommes ici et j'ai l'impression que ça en fait trente. Le temps passe tellement lentement. Il s'est passé trop de choses pendant ce cours laps de temps. Déjà premièrement, je me suis fait des ennemis puis le soir je me suis retrouvé dans le lit de mon voisin, qui plus est, est majeur !
( c'était la première fois que j'embrassais un garçon depuis...la dernière fois.)
J'ai failli me faire voler douze mille dollars, puis j'ai dû arrêter une baston entre le gars de quartier pauvre qui me déteste et qui était chargé de me surveiller pendant une fête, et puis mon voisin.
J'ai aussi reçu un message de quelqu'un que j'essaye d'oublier.
Bref, j'écrirai dans les prochains jours, promis !

À l'autre bout du monde... || JJ MaybankOù les histoires vivent. Découvrez maintenant