À l'autre bout du monde... || JJ Maybank

11.

***

Je m'assoie sur le tronc et contemple l'océan calme...

Point de vue de JJ

Je me lève du lit-canapé, et pars dans la cuisine. J'ouvre le frigo et me penche pour attraper la bière au fond de celui-ci. Je la décapsule avec ma main et porte le goulot à ma bouche, un sourire au lèvre.

Je sais où elle est allée.

J'attrape ma casquette sur la petite table et l'a met à l'envers sur la tête, j'attrape ma planche de surf puis pars en trottinant sur la plage, toujours ma bière dans ma main.

Lorsque j'arrive sur le sable fin, je la voie directement.

Là, assise sur ce tronc à observé les vagues.

Elle a l'air si paisible comme ça. Je n'ose presque pas la déranger. Je continue tout de même ma route et arrive à quelques mètres d'elle. Je pose ma bière contre le sable en la tournant pour l'enfoncer. Sa tête tourne immédiatement vers moi et lorsqu'elle m'aperçoit, elle souffle d'ennui.

Je pose ma casquette pas très loin d'elle puis pars dans l'eau glacée. Ça fait un bien fou.
Je plonge et monte sur ma planche. Je commence à faire quelques vagues dans tous les sens. Je fait même un rouleau. Je répète les mêmes gestes je ne sais combien de fois, me permettant de transporter mon esprit ailleurs le temps de quelques instants.

Assez pour que quand je sorte, Lou a disparu, ma casquette également.

Elle compte embarqué toutes mes fringues ou c'est comment ?

Je souffle en souriant en reprenant ma bière, puis rentre dans le château. Lorsque j'arrive, je vois que John B a fait les courses.

Mais quelque chose me choque.

Il y en a bien plus que d'habitude...

- Où tu as à trouvé le fric pour autant acheter de bouffe ? Tu l'a volé ?

Il fronce ses sourcils, me montrant que ma remarque ne l'a pas fait rire et continu de ranger les aliments dans les placards qui leur conviennent.

- C'est Lou qui m'a donné un peu d'argent, dit il en haussant les épaules, toujours dos à moi.

C'est à mon tour de froncer les sourcils. Je m'approche de lui et attrape son épaule pour le retourner. Lorsque son visage est en face du mien, je me rapproche encore un peu plus.

- Combien ?

Il chasse mon bras avec sa main mais je reste cramponnée malgré tout.

- Com-bien ? Dis je en séparant chaque syllabe.

Il regarde parterre, ignorant mon regard.

- Presque deux cent. Finit il par avouer.

Je laisse tomber mes bras sèchement.

- C'est pas vrai !

C'est au tour de mon ami de me prendre par les épaules.