24.

106 2 5
                                    

Quatre mois plus tard...

Deux semaines avant les vacances de Noël.

Voilà maintenant quatre mois que nous sommes ensemble. JJ et moi vivions le parfaite amour. Les jours paires, on allait chez moi, et les jours impaires, on allait chez lui, mais je vous rassure, on a pas couché tout les jours ensemble, je dirais...peut être...deux fois par semaine ? Mais pour l'instant, on le fait toujours dans le noir, ou alors avec vraiment une bougie allumée pas très loin, et je garde toujours mon foutu t-shirt par la honte de mon corps et des séquelles qui s'y cachent.

Mais comme on dit, toute bonne chose a une fin, et cette fin amère est dû à mes parents qui rentrent aujourd'hui. Leurs voyage d'affaire a été raccourci de plusieurs mois, alors ils rentrent plus tôt. Me voilà donc dans le hall d'entrée accompagnée de la femme de ménage et d'un major d'homme dont je ne connais pas encore le nom.

Je regarde l'heure sur mon téléphone. Il est bientôt 18h, et aujourd'hui, JJ aurai dû aller chez moi, mais j'ai oublié de le prévenir que papa et maman poule sont rentrés au poulailler.

Je souffle d'agacement devant cette immense porte blanche, plaquée d'or, à force d'attendre.

Soudain, on entend le bruit des graviers grincer sous le poids des roues de la voiture de luxe de mon père. Quelques minutes plus tard, la porte s'ouvre enfin, laissant apparaître ma mère, puis mon père, qui reboutonne ses boutons de manche de costard. Aussitôt, leurs parfums arrivent à mes narines.

Paradoxe de Prada pour ma mère.
L'Iris de Fath pour mon père.

Je reconnaîtrais ces fragrances entre milles.

Ma mère réajuste ses lunettes puis me prend dans ses bras. Je renifle doucement son odeur florale qui embaume la pièce.

- Ma chérie ! Tu as tellement grandi pendant ces derniers mois ! Elle commence à toucher mes cheveux et les faires glisser le long de ses doigts. Et regarde comment tes cheveux ont poussés !

Je chasse sa main et lui souris doucement.

- Et toi tu es...toujours pareille.

Elle rigole, et met sa main sur sa bouche pour cacher son sourire.

- Je prend sa pour un compliment.

- Bon, décale toi Lyna, je voudrais moi aussi voir ma fille, déclare mon père qui me prend à son tour dans ses bras. Oh mon poussin ! Tu m'as tellement manqué ! Il me soulève légèrement avec la force de ses épaules, puis quand il s'en rend compte, il me repose par terre. Alors la vie amoureuse ? Sa avance ? Le petit voisin il a craqué sur toi hein. Il est mignon et de bonne famille, il serait l'homme idéal.

Je sais qu'il parle de Rafe, c'est clairement notre seul voisin, mais il est hors de question que je lui reparle un jour. Je l'ai banni de ma vie.

- Papa, il est majeur. Je suis encore mineur.

Il regarde vite fait sa Rolex plaquée de diamant seize carats, puis se concentre une nouvelle fois sur moi.

- Mais non, avec un petit contrat et un gros chèque, vous avez tout les deux dix-huit ans.

- Papa...

À l'autre bout du monde... || JJ MaybankOù les histoires vivent. Découvrez maintenant