À toi

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On quitte la salle de spectacle pour retourner dans notre chambre-cellule, qui n'est pas si difficile à occuper, si on est ensemble.

Évidemment, Luigi, un autre des membres du clan de M. Vendetta nous suit pour s'assurer qu'on ne part pas bien loin, et verrouille la porte derrière nous.

On s'en fout. On veut juste être ensemble et rester seuls, tous les deux, à l'écart du reste du monde.

Sandro ne m'a toujours pas posée. Il veut me tenir, et s'assurer que personne ne m'arrachera à lui, à nouveau.

Son comportement est presque purement instinctif, et ses yeux sont toujours animés par la pulsion animale. J'ai volontairement déclenché ce mode en le provoquant un peu trop tout à l'heure...

Je sais ce qu'il a en ligne de mire, le lit. Ce lit va passer un sale quart d'heure, voire plus.

Il m'allonge enfin et me déshabille délicatement comme s'il prenait le temps de savourer chaque parcelle de mon corps nu. Je sens sa langue chaude parcourir chaque zone qu'il découvre, il dépose des baisers, des morsures... et ses caresses sont possessives.

Il a besoin d'apaiser sa possessivité en marquant une nouvelle fois son territoire et autant que possible. Qu'il le fasse tous les jours s'il le souhaite, ça ne me fait que l'adorer plus encore.

À l'heure actuelle, j'ai totalement oublié l'homme qu'il était à mes yeux avant de me marquer. Ma louve lui a tout pardonné lors de cet acte, et ma rancoeur s'est évaporée quand les masques sont tombés.

Il enfermait à double tour cette immense affection qu'il m'offre enfin... Cette passion brûlante qui ne demandait qu'à s'illustrer.

Étant désormais des livres ouverts l'un pour l'autre, je suis parfaitement consciente de ce que je représente pour lui, depuis le premier jour. Comment a-t-il pu penser qu'on y arriverait ? Qu'on éteindrait ce feu qui nous consumait sans fin chaque jour, sans répit ?

Il passe de longues minutes à me manger la poitrine, si bien que je suis déjà au bord du gouffre. Je suis tellement excitée qu'il suffit qu'il me frôle... il le sait, mais il attend. Il savoure doucement, c'est comme ça qu'il aime faire, mais ça me rend tellement impatiente et brûlante d'envie que je ne veux que le pousser à me prendre sans tarder... Il a, à son tour, appelé l'animal en moi.

Je grogne, j'entoure son corps avec mes jambes pour le plaquer contre moi.

J'essaye de le faire basculer pour venir sur lui, mais il attrape mon cou pour me maintenir allongée. Ses yeux sauvages m'avertissent qu'il ne me ménagera pas si je le provoque encore... puis, il s'engouffre brutalement en moi. Je ne peux retenir le cri qui sort de mon corps.
...Ce loup qui veut toujours montrer sa domination... En effet, je l'ai peut être un peu trop excité sur scène.

Il ravit mon corps avec un besoin urgent et dévorant de me posséder. Je l'entend murmurer « à moi..» encore et encore, pour lui-même.

Je l'ai laissé soulager cette part de lui qui a souffert de me voir ainsi exposée sur scène face à tous ces mâles, et qui a besoin de s'assurer que tout ce que je suis lui appartient.

Au bout d'un moment, lorsque je le sens lâcher prise, que je le sens plus libre, plus serein, plus calme. J'approche maintenant son visage du mien pour le serrer contre moi, pour embrasser ses lèvres, son cou... Je suis là, je suis à toi, tout va bien. Puis, il me laisse basculer sur lui pour que je puisse prendre le relais, et exprimer tout ce que je ressens pour lui.

Je veux continuer à soulager son âme, je veux qu'il comprenne à quel point je lui suis entièrement dévouée. Peu importe ce qu'il se passe ici, cet endroit n'est pas notre monde, n'est pas notre vie.

Destins liés, 1. Rejetée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant