Quelle marionnette serai-je ?

377 24 1
                                    

Les câlins seront pour plus tard.

Notre hôte psychopathe qui me fait penser au joker des aventures de Batman a décidé de me solliciter dès maintenant.

Je me suis habillée avec les vêtements qu'il m'a fait apporter. Des sous-vêtements simples, un pantalon fluide et une veste en coton. On dirait bien qu'il faille que je me sente à l'aise pour bouger...

Sandro a sûrement raison, je vais devenir son deuxième chien de garde.
Tant que je suis avec mon partenaire, pour l'instant, ça m'est égal. Tout ce que je veux, c'est du temps pour trouver comment nous sortir d'ici.

Je veux me sentir comme si je menais une mission, comme un agent secret infiltré.

On entend maintenant la porte se déverrouiller. Et Valentino entre pour nous trouver tous deux face à lui.

« Ah ! Notre Louisa sous forme humaine !
Chè carina ! Quelle jolie ragazza, Lisandro, je n'en attendais pas tant ! »

Il tient mon visage par le menton pour l'observer de plus près, ne tenant absolument pas compte des grognement de Sandro. Il continue son petit numéro, visiblement ravie de l'aspect de ma personne.

«Aaah c'est parfait, vraiment parfait. Ça me met en joie !

Alors, bella mia, tu es prête, je vois. Tu vas me suivre et je vais te présenter quelques personnes qui t'expliqueront très bien ce que j'attends de toi.

Quant à toi, amico mio, tu vas rester ici, je ne veux surtout pas que tu gâches quoique ce soit. Rappelle-toi qu'elle porte le collier, je n'hésiterais pas à le faire fonctionner.

- Je viens avec elle, Valentino, j'irai partout où tu l'emmèneras.»

Sandro proteste et me tiens fermement contre lui, il n'a pas l'intention de me lâcher.

Valentino sort la petite télécommande de sa poche, et appelle ses potes en claquant les doigts de son autre mains. Ses sbires obtempèrent immédiatement en se positionnant de chaque côté de mon compagnon, prêts à le retenir.

«Je vais emmener Louisa, maintenant. Tu resteras sagement ici, repose-toi, j'ai besoin de toi en forme ce soir. Si tu insistes encore pour mener ta rébellion inutile, j'actionne le collier, et tu assisteras impuissant à la douleur de ta moitié. Capito ? Tu sais que je ne plaisante pas.»

J'entends et je sens le grondement qui sort de la poitrine de mon partenaire. Son loup veut me défendre, mais j'ai bien peur qu'on ne puisse rien faire pour l'instant.

S'il me voit subir l'électrochoc du collier, il va tout fracasser, et la suite sera pire. On sera séparés, contenus, peut-être même, enchaînés... non, il faut absolument qu'il garde son calme.

Je décide d'intervenir en lui parlant via notre lien

"Sandro, ça va aller. Nous resterons en contact, souviens-toi. Pour l'instant, nous devons coopérer. Je vais m'en sortir, je te promets de t'informer de tout. Il ne faudrait pas qu'il veuille empirer notre situation."

Je le sens relâcher doucement sa prise sur moi. Valentino en profite pour attraper mon bras et me faire venir jusqu'à lui.

En me dégageant de l'étreinte de mon compagnon, j'entends la plainte de son loup, exprimant sa souffrance de devoir me laisser physiquement à la merci de son bourreau.

Je le regarde dans les yeux, pour le rassurer. Mais son regard en retour me serre le cœur... Il a peur pour moi. Il s'en veut encore, et il est à peu de chose de craquer...

Je lui fait un léger signe de tête, pour l'encourager à garder le contrôle.

"Peu importe ce qu'il veut, je t'appartiendrais toujours. Personne ne pourra vraiment m'arracher à toi. Je vais vite revenir auprès de toi. S'il te plaît, calme toi, tout ira bien."

Destins liés, 1. Rejetée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant