Lire entre les lignes

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Je comprends, à ce moment-là, tout ce qu'il a toujours refusé de me dire.

Ce que mon âme reçoit de la sienne, indépendamment de sa volonté, n'est pas du rejet... ni du mépris.

C'est une prière pour que je fuis, pour que je ne sois pas condamné comme il l'est.
Mon esprit s'éclair en un instant, comprenant que cette attitude que j'ai toujours connu de lui, n'était qu'un masque, une mise en scène.

Une grande part de moi s'anime. Ma bestialité la plus profonde veut prendre le contrôle, et me rendre justice. La nature est reine, nous sommes ses instruments.

Je suis tellement en colère soudainement, tellement enragée de toutes ces années perdues...

Alors qu'il attend encore que j'obéisse à son ordre... Je prends une décision en un instant. Je bondis sur son corps pour m'agripper à son cou, et je plante mes crocs dans sa chair.

Je l'entends subir ma morsure dans un cri étouffé. Il me serre brutalement contre lui pour gérer la souffrance.

Me connectant avec son corps et son esprit par cet acte sacré, je ressens qu'il a mal... Mais pas un mal corporel.

Cette douleur ressemble à de la peur... de la détresse. C'est le mal qu'on ressent quand on sait que c'est fini, qu'il n'y a plus rien à faire.

Quand on sait pertinemment que tout ce qu'on a toujours redouté, arrive...
Je retire doucement mes crocs de son épaule, et chuchote à son oreille:

"Jamais... Tu es à moi, Lisandro. À moi.

Tu es ma vie, c'était écrit.
Je suis prête, qu'importe ce qui m'attend."

Quand mes yeux rencontrent à nouveau les siens, je sais que ma marque l'a fait basculer, qu'il capitule enfin face à cette fatalité. Il laisse, lui aussi, sa profonde nature envahir son corps tout entier. Et ses yeux que j'ai toujours vu si noirs, révèlent maintenant une lueur ambrée...

Le voilà, le véritable toi... Celui que tu m'as toujours caché.
Il est temps, tu ne crois pas ?
Montre-moi... Je veux savoir qui est vraiment mon compagnon.

Sa bouche capture enfin la mienne dans un élan de rage et de désespoir...

Notre étreinte et nos baisers sont sauvages, agressifs mais éperdument salvateurs.

Je suis toujours accrochée à son corps comme si ma vie en dépendait. Il porte mes jambes de chaque côté de sa taille, et me fait sentir comme il est affamé de moi, depuis toutes ces années.

Il me plaque violemment contre le mur et plonge dans mon cou, puis ma poitrine. Je ne sais pas ce qu'est devenu mon vêtement, mais ça n'a aucune importance.

Mon bassin pousse contre le sien pour exprimer mon impatience. J'ai suffisamment attendu...

Il grogne pour me mettre en garde... Mais ça m'est égal.

Il attrape ma gorge pour me forcer à regarder ses yeux qui m'avertissent une dernière fois... Mais mon regard en retour est provocateur. Je suis dans un tel état de manque de lui, que plus rien de moi n'est humain.

Je ne suis qu'un animal dont il est l'obsession.
Qu'importe sa domination, qu'importe que je provoque sa fureur par mon insolence. Je lui ordonne de prendre enfin ce qui lui appartient.

En me plaquant plus fort contre le mur et son corps torse nu, la lueur de la lune reflétant sur ses muscles saillants et volumineux, il coince mes poignets dans sa main au-dessus de ma tête, et utilise l'autre pour arracher l'entrejambe de mon short.

Il attrape ma jambe gauche pour placer son bras sous le pli de mon genou, et il décide de se glisser le plus doucement possible en moi, pour m'enrager encore d'impatience...

Destins liés, 1. Rejetée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant