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La forêt.
   Elle l'avait guidé jusqu'ici, parmi les broussailles de l'archipel. Le paysage bien que très varié, l'avait presque perdu au beau milieu des montagnes, des volcans, des rizières en terrasses, des plages de sable blanc et des récifs coralliens colorés. Cependant, il était loin de la ville. Se baladant dans la broussaille, loin de toute responsabilité.
Le vent lui soufflait le passage entre les branches qui grinçaient - lui murmurant comment agir.
Les feuilles frôlaient son visage, lui parlant, le guidant... quitte à donnait le signal. C'était comme si les arbres autour de lui venaient de se retourner contre lui.

Une chute.
Voilà qu'il se prenait au piège. Il ne savait pas comment cela avait pu lui arriver. Mais les arbres semblaient s'être rapprochés, dressés et matérialisés de sorte à le coincer dans une prison dont il n'avait pas l'habitude.
Le jeune homme tenta de manière désespérée de passer ses doigts le long d'une porte. Impossible. Puis, il gratta le sol afin de briser les planches. Il était emprisonné. Combien de temps était-il enfermé ici ?
Quelques secondes ? Une minute ? Deux heures ? Le jeune homme se concentra sur la cloison... une petite voix lui dit de partir de là, de trouver un moyen.
Une chaleur devint de plus en plus insupportable. La sueur lui enduisait le visage. Des brins en rotin bouchaient chaque interstice. Il étouffait sous la fournaise de l'après-midi, mais, au fond de lui, le jeune homme était prêt à se laisser mourir de chaud.
Cependant au bout d'un moment, il tenta la main d'œuvre ; il passa deux doigts sur la porte... il écorcha ses ongles. À bout de force, il tomba par terre.
Il allait crever. Lui, et uniquement lui face à cette bêtise. L'oxygène lui manquait de plus en plus... il allait mourir comme ça.
Tout d'un coup, il se souvient qu'il devait agir. Qu'il pourrait mourir une fois qu'il aurait se futile statut. Dans un bref élan, il frappa avec rage la porte, se laissant tomber à genou au sol. Le jeune homme se mit à grogner, essayant de reprendre une respiration stable. Loin de la l'idée de périr étouffer...
Il fallait casser cette porte en bois, gémissant de douleur, s'agitant violemment - une faim d'air torturait ses poumons, montant dans sa gorge comme une bulle empoisonnée.
La paroi finit par céder à force de donner des coups d'épaule violent. Une grande giclée de poussière grise, dehors un vent frais frappa sa peau humide et transpirante. Il perçut sa vieille barraque au loin, des mains l'arrachèrent du sol.
Quelqu'un le leva d'un seul coup, tandis qu'il profitait de la fraicheur de l'herbe. Se sentant mal à l'aise, une odeur de fleur s'invita dans ses narines, oubliant peu à peu l'odeur du sang - un grand jeune homme au mulet noir dans lequel une mèche blonde et décolorées qui tentait de mettre plus de lumière à cette coupe de cheveux, le regarda dubitatif.
Lentement sa respiration se calma, sa vue brouillée devint un peu plus nette - il perçut la plage de sable blanc, les énormes palmiers qui embellissaient la vaste étendue d'eau turquoise.
Les mains l'emportèrent alors pour aller se poser sur un banc dans le jardin. Il regarda son ami, ne sachant quoi dire...
Il avait commis, une fois de plus, le pire acte de sa vie. Perdant avec lui une part de son humanité. Le jeune homme passa sa main sur son visage poussiéreux et poisseux, soufflant et riant de cette situation, sous le regard intrigué de son ami.
- Que t'est-il arrivé ?
Interrogea le jeune homme qui laissa son ami s'assoir sur le banc placé à l'ombre. L'après-midi bien que chaude emplissait de sueur leur chemise en popeline blanche et ample. Le vent frais de la mer venait rafraîchir leur épiderme humide, le soleil frappait sur le feuillage des immenses arbres qui faisaient de l'ombre. Mais pour le noiraud, cela paraissait largement plus agréable que la cabane dans laquelle il s'était malencontreusement retrouvé enfermé contre son insu.
- Je fuyais un groupe de tortionnaire Takeomi...
Déclara le jeune homme, qui tapota le banc pour dire à ce jeune homme de venir s'assoir près de lui. Le nommé exécuta l'ordre sortant de sa poche une pipe et du tabac. Il prépara l'ensemble afin de donner de quoi fumer à ce jeune homme. D'une allumette, il rendit les feuilles prêtes à la consommation.
- En quel honneur ?
Questionna-t-il, en voyant un sourire mesquin et presque fou sur le visage du noiraud. Mais, celui-ci ne répondit pas, et le manque de réponse le crispa - son poing se serra, cogna le bois du banc sur lequel les deux hommes étaient assis.
- Shinichiro !
Dit-il afin de faire le sortir de ses pensées.
- J'ai tué une femme...
Il regarda son ami. Son acte était un crime contre un homme qui lui était rival. Shinichiro Sano était un meurtrier en plus d'être chef de gang. Au bout d'un moment, il détourna les yeux. Une larmes coula le long de sa joue.
- Tu savais ce que ça impliqué de créer ce gang...

𝙇𝙖 𝙏𝙧𝙖𝙘𝙚 𝘿'𝙪𝙣𝙚 𝙇𝙞𝙜𝙣𝙚 |ʷᵃᵏᵃˢʰⁱⁿ|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant