Il roulait dans le centre-ville à une vive allure, il savait où le trouver, Wakasa Imaushi, son ange gardien était le seule rempart qui pouvait nouer quelque chose de nouveau.
Quand il arriva devant l'immeuble, la bâtisse semblait lui dire de partir, de ne pas faire ça. Pourtant, Shinichiro savait qu'il jouait un rôle important. Tout en ajustant son arme à feu dans son pantalon, scrutant autour de lui, analysant si personne ne le regardait, il avança lentement d'un pas sûr et déterminé dans l'immeuble. Le folklore, de faire quelque chose de bien, rien de plus, parcouru son corps chaudement. Si Sano ne le faisait pas, il perdrait cette guerre dans laquelle il s'était embarqué pour sauver des gens - son ange gardien tirait les ficelles de l'enquête contre lui. Il pourrait l'étrangler et le tuer - et tout se passerait en un sordide désastre.
Dans les couloirs, il laissa ses pas se guider machinalement vers l'appartement le plus bruyant. Devant le numéro 27 en or, reflétait le soleil, il toqua. Quand la porte s'ouvrit sur une silhouette élancée à l'allure fatiguée, il s'avança vers l'ombre avec entrain :
- Wakasa Imaushi... dit-il avec sérieux laissant un sourire se creuser dans le coins de ses joues, j'ai besoin de toi.
- Pas moi. Je n'ai pas le temps de te parler Sano, j'ai autre chose à faire aujourd'hui. Barre-toi.
Shinichiro s'avança contre la volonté du blanc qui se résigna à le laisser entrer dans son appartement en désordre. Il cracha la fumée de sa cigarette hors de sa bouche avant de le pointé du doigts :
- Qu'est-ce que tu me veux, putain de merde !
À cet instant, Sano sentit l'énervement du jeune homme devant lui, qui cherchait quelque chose dans ses poches visiblement.
À l'idée de la comédie qui allait en suivre - l'interrogatoire sur les motivations de cette insistance et de menace, qui deviendrait vite une mascarade illogique - il souffla, levant les mains en l'air comme pour se rendre.
Wakasa écarquilla les yeux d'une rage soudaine, tout en pointant son opinel face à la gorge du noiraud qui ne tenta rien.
La pointe de l'arme s'enfonça légèrement dans sa gorge - Shinichiro feignit un instant de faiblesse pour apaiser la situation. Le journaliste expira lourdement injuriant l'homme en face de lui, il se déplaça tel un fauve dans son appartement pour allumer une cigarette toujours sous le regard hypotonisé de Sano. Le blanc se lança dans un monologue des plus sordide ; il devait se parler à lui même. Marchant de long et en large dans la pièce. Imaushi lui lança un dossier à ses pieds :
- Cadeaux.
Shinichiro ne dit rien. Il ne baissa même pas les yeux, et récupéra l'objet à ses pieds. Il le feuilleta un bref instant, et il perdit aussi vite son sourire.
- J'espère que mon enquête te plaît. Tu as deux frères encore en vie qui veulent s'entretuer, et une soeur morte. T'as de la chance que je ne dis rien au keuf.
Sano ne réagit même pas. Imaushi partit derrière son bar se servir un verre s'avançant une nouvelle fois vers ce noiraud fouteur de trouble.
- Tu ne parles plus ?
Menaça le blanc en le bousculant.
- Je vais te parler franchement, attaqua-t-il dans un regard fatigué et menaçant. Ce que tu fais dans ton gang, je veux pas le savoir. Mais, t'as laissé ta soeur mourir à cause de ses deux là. Tu t'intéresses à moi sans que je ne sache pourquoi et tu as en plus de ça des vues d'expansion de territoire en continuant une guerre de gang qui ne sert à rien.
Shinichiro attrapa violemment la main de son interlocuteur, et souffla lourdement sur les lèvres de celui-ci. Cependant, il ne semblait pas vouloir parler.
- T'es quoi au juste ? Un connard pervers qui veut régner sur le pays avec des cartels ? Tu disparais pendant je ne sais plus combien de temps, tu te fais passer pour mort. Et tu traînes avec des gens qui sont eux aussi censés être morts. Sans que je sache pourquoi tu surveilles mes faits et gestes, dans quel but ?
Le journaliste s'arrêta, espérant une réponse du noiraud. Elle ne vint pas. Il tenta de se reculer, mais la pression sur son poignet exercée par l'autre l'empêcha de reculer.
- Qui es-tu dans ce monde ? Imaushi Wakasa ? Ou, devrais-je dire, la Panthère Blanche ?
Il y eut un silence, puis le blanc explosa de rire. Il tenta de retirer sa main, mais, il n'y arrivait pas. Le noiraud le plaqua contre le mur, frôlant ses lèvres des siennes.
- Je répète. Qui es-tu ? Que crois-tu servir à part des écrits qui font fantasmer les gens qui n'ont pas de vie, et attirer l'œil des enquêteurs de police ?
- Mes intérêts... expira-t-il lourdement en fermant les yeux.
Shinichiro discernait dans ces mots coupés d'un long soupir, une espèce d'excitation. Ce jeune homme n'était pas dégouté par sa présence, il cherchait des réponses. Shinichiro laissa la fascination l'éprendre un court instant avant d'approcher violemment ses lèvres sur celles de Wakasa qui s'arrêta de respirer.
Il lui rendait son baiser.
VOUS LISEZ
𝙇𝙖 𝙏𝙧𝙖𝙘𝙚 𝘿'𝙪𝙣𝙚 𝙇𝙞𝙜𝙣𝙚 |ʷᵃᵏᵃˢʰⁱⁿ|
Fanfiction//WakaShin// Et oui... encore une fanfiction sur Tokyo Revengers ! 😜 . . . Il existe, quelque part dans un endroit lointain au Sud-Est de l'Asie, entre Tropique du Cancer et la Ligne de l'Equateur, une Ligne qui trace un chemin d'effroi. Et sur cet...