Quelle merde !
Quel vice...
Il descendait à pas rapides la rue adjacente qui menait au repère du Tenjiku. Bon sang : qu'est-ce qu'il faisait ? Son visage semblait s'inquiéter. Il avait vu le gang ennemi de près ! Et il peinait encore à savoir ce qu'il avait bien perçut...
Wakasa avait décidé de rendre une visite clandestine à Ran - en risquant de se faire voir, il lui avait laisser un plan et une adresse. Le tout était joué. Il fallait attendre maintenant. Cependant, ses nerfs étaient mis à rude épreuve. Mais quand il parvint dans le centre de Manille, il tremblait toujours de cette fureur. Il traversa l'esplanade jusqu'à son appartement, sans quitter des yeux le bitume. Pas un regard pour les building, ni sur la grande place. Pas un cil sur la grande tour qui illuminait le ciel.
La présence de Izana le faisait frissonner le mettant mal à l'aise et les notes qu'il avait dans son calepin étaient tellement fausses sur ce qu'il ressentait. Il avait passé une interview atroce, sentant le philippins l'analyser en tout point.
Il pouvait encore entendre sa voix - « Je ne fais ça que dans le but d'obtenir une air prospère et de jouer à un rôle plus grand. »
Aduana Building, il se calma un peu en apercevant l'édifice coloniale espagnol, abritant plusieurs bureaux éclairés dans la pénombre. Deux heures du matin. Un vent tiède soufflait sur la nuit philippine, comme pour balayer les derniers gaz d'échappement et obtenir l'image la plus pure, la plus parfaite. La Plaza España éclairées : rues en pavés, bâtiment ancien, et le bruit de la fontaine raisonnait parfaitement en harmonie calme.
Wakasa s'assît sur le bord de la fontaine qui jasait et sentit la fraîcheur de l'eau monter vers lui, l'enlacer comme dans une féerie. Il ferma les yeux, puis les rouvrit, plusieurs fois de suite. Chaque fois, les lumières des arcades se précisaient un peu plus dans sa conscience, s'efforçaient en lui. Telles des aiguilles d'acupuncture, qui aurait touché ses nerfs de mafieux trop agités.
Avec le clame, la lucidité revint. Il plongea ses doigts dans l'eau glacée puis se passe la main sur la visage, avant d'admettre la vérité.
Sa colère, il l'éprouvait contre lui-même.
Pourquoi se mentir ? Il était séduit pas Shinichiro. Comme si toute cette évidence brûlait en lui. La conversation avec Izana l'avait mit hier de lui, et, il n'avait pas supporté acquiescer à tous ses mots.
- Chier...
Il n'aimait pas l'amour : il aimait la mort.
L'image d'Emma balaya aussitôt ses réflexions. Il était maudit, il le savait. Mais alors qu'un autre aurait tenter sa chance, lui attendait dans son coin pour connaître un peu plus ses motivations. Voilà quel genre d'homme il était. Malheur à celui qui l'approchait. Il avait déjà eu la preuve. Deux fois. Voilà pourquoi il se devait de tenir une distance avec ce sentiment.
Wakasa Imaushi, vingt-cinq ans, sans compagnon dans sa vie. Un chausseur de crime, incapable de partager son existence avec qui que ce soit.
Alors pourquoi lui ?
Il se remit en marche. La colère avait céder sa place au désespoir. Passer devant le musée n'arrangeait rien. Cette rue semblait interminable. Longue, large, vide, plus vide avec ses boutiques au prix exorbitants, qui semblaient appartenir à une autre planète.
Lorsqu'il franchit enfin la rue près de son appartement, il contourna vers le parking, ses lumières tapageuses et plongea dans sa planque personnelle. Enfin, il parvint au pied de son immeuble, solitaire et froid de l'extérieur.
Sous son crâne, une énorme idée noire faisait son chemin...
Cinq minutes plus tard, il pénétra dans les couloirs proches de son appartement. Il hésita à ouvrir la porte. Il apercevait la solitude et le reste de ses affaires rangées dans un sac pour l'exil. Malgré tout, il resta devant le morceau de bois en attendant bêtement.
Ce fut l'instant de vérité.
Il sourit bêtement lorsqu'une étreinte chaude vint enlacer sa taille.
La colère se dissimula. Il n'était pas fâché avec Shinichiro.
Ni contre lui-même, mais contre le Tenjiku.
Sano souffla dans son cou déposant un bref baiser qui le fit frémir d'impatience.
Le blanc se retourna pour lui faire face. Son visage crispé de doute fit sourire le noiraud qui entreprit un court baiser - et un espoir d'alluma en lui.
- Comment tu te sens ?
- Blasé et déprimé... souffla-t-il en ouvrant la porte.
- Il t'a dit des choses horribles ?
- Plus que tu ne l'imagines. C'est un enfoiré.
Shinichiro sourit, prenant par la main Wakasa qui se laissa entraîner dans les pièces abandonnées de son appartement. Il s'entendit quelques heures plus tôt, parler avec Izana : « Je ne veux pas faire le mal comparé à mes frères. Ils sont mauvais, moi je ne veux qu'un monde de paix. » C'était faux. Les Sano n'avaient jamais mentionné de mauvaises intentions et n'en commettaient aucune. Il soupira, prenant une cigarette.
- Pourquoi tout paraît si simple et compliqué à la fois ? Lâcha-t-il en soufflant la fumée de sa bouche.
- De ?
- On veut que le Tenjiku arrête ce qu'il fait. Mais il est si tordu que s'en est presque flippant.
- Qu'est-ce qu'il t'a dit au juste ?
Toujours debout, au seuil de son salon, Wakasa ressentit un flux électrique le long de ses nerfs. Une envie irrépressible de tout envoyer valser.
- Que Mikey était mauvais, qu'il tuait sans pitié et profanait une vérité immonde. Que toi, tu te fais passer pour un sauveur que tu n'es pas. Et que tout ce que vous faites finalement n'est que de faire le mal. Tout ce qui s'est passé depuis cinq ans... la mort d'Emma, la drogue, les trafics en tout genre... c'était de ta faute.
Sano posa une bouteille. Il se mit à rire.
- Quel con. Tu le crois ?
- N... bien sûr que non !
Le noiraud inclina la tête, et s'approcha du journaliste :
- Il y a un mais.
- J'aimerais te connaître, avoua-t-il en rougissant reculant contre le mur derrière lui.
Wakasa sentit aussitôt une décharge électrique et agréable lui parcourir le corps lorsque le chef de gang posa sa main sur son visage. Il embrassa une fois, sans top d'importance. Une deuxième fois, plus lente et agréable. Puis, une troisième fois, plus impatiente et remplit de désir.
Ils se figèrent tous les deux se scrutant dans le moindre détails. Leurs pupilles bien que dilatées s'habillaient d'une sincérité nouvelle.
Le risque venait de s'être lancé. Et leur corps se collèrent l'un à l'autre d'un geste désespéré. Imaushi s'agrippa à la nuque de Shinichiro qui le porta dans la chambre. Leurs corps dansaient ensembles quant à leurs baisers, ils devenaient plus chauds, plus intenses et désireux.
Une fois nus. Wakasa chevaucha son amant. Il se mit à mouver son bassin de sorte à ce que l'électricité de luxure les prenne d'un coup. Grognant. S'échangeant des baisers et des regards remplis de sous-entendus. Le blanc s'empala sur Sano qui ordonna la rythme en posant ses mains sur les hanches du Wakasa.
L'atteinte de leur plaisir les firent plonger dans un précipice de détente. Ils se sourient et s'embrassèrent à nouveau. Tout en s'enlaçant dans leur nudité couverte de sueur.Durant un instant, ni Shinichiro, ni Wakasa ne parlaient.
Cependant, la voix de Sano semblait s'éclaircir par un grognement. Celui-ci se racla la gorge tout en caressant du bout des doigts la corps de son amant.
- Je vais te montrer ma vie.
Imaushi leva ses yeux fatigués vers le noiraud. Il se redressa légèrement pour lui faire face.
- Je vais t'emmener dans un lieu. Et je te raconterai mon histoire.
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𝙇𝙖 𝙏𝙧𝙖𝙘𝙚 𝘿'𝙪𝙣𝙚 𝙇𝙞𝙜𝙣𝙚 |ʷᵃᵏᵃˢʰⁱⁿ|
Fanfiction//WakaShin// Et oui... encore une fanfiction sur Tokyo Revengers ! 😜 . . . Il existe, quelque part dans un endroit lointain au Sud-Est de l'Asie, entre Tropique du Cancer et la Ligne de l'Equateur, une Ligne qui trace un chemin d'effroi. Et sur cet...