4. Comment tu t'appelles ?

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Jeudi 23 h 30.

Jamais je n'ai vécu une brûlerie aussi forte. J'ai dû rentrer dans cette chambre il y a deux heures à tout casser et on l'a déjà fait deux fois.

La première, à peine mon nœud s'était-il rétracté que l'oméga réclamait à nouveau ma queue.

Là, ce dernier s'est assoupi à nouveau et, pendant qu'il dort cette fois en me tournant le dos, mes yeux restent bloqués sur le cadre photo posé sur sa table de nuit.

Le châtain est torse nu et fixe l'objectif en riant, les yeux plissés et la bouche ouverte. Le mec derrière lui a les cheveux noirs et est aussi torse nu. Il semble bien plus grand que l'oméga. Ses yeux sont fermés et il est en train de déposer un baiser dans le cou du plus petit. Il l'enlace de façon protectrice.

Un léger grognement m'échappe en voyant la scène.

Ma nature d'alpha m'a appris à ne pas partager. Tant que l'oméga sera en chaleur, j'aurai le sentiment irrépressible qu'il est à moi. Donc ce type là sur cette photo, il vient de devenir mon rival n°1, mon caillou dans ma chaussure. Mon putain de problème.

Ça me passera quand ses chaleurs auront cessé. Je redeviendrai enfin maître de moi-même.

Le châtain bouge dans son sommeil, certainement perturbé par le son que je viens de faire. Son instinct à lui le pousse à s'inquiéter si l'alpha près de lui est soucieux. Je lui caresse le dos pour le rassurer et il se calme instantanément.

Il a la peau douce.

Je décide de plutôt me concentrer sur ça. Il a plein de petits grains de beauté sur l'épaule. Je les effleure comme on relierait des points et des chiffres entre eux pour former un dessin. Ceux-là représentent une forme qui ressemble à la Grande Ourse. J'en fais plusieurs fois le tour jusqu'à ce que je retienne par cœur la constellation.

Il présente aussi un petit point rouge vif sur la hanche. J'en remarque un 2e près de son coude, et un autre dans son dos. Trois petites tâches rubis dont j'apprends là aussi l'emplacement.

Puis je remarque la cicatrice qu'il a sur l'épaule. Elle est encore rose, signe qu'il s'est cassé le bras il n'y a pas si longtemps que ça.

Je me dis que ça a dû lui faire mal mais que c'est une chance que les médecins aient réussi à l'opérer sans défigurer son tatouage. Je reste alors quelques minutes à contempler le cerf dessiné à l'encre noire.

On fait un concours de regards lui et moi et quand je ferme les yeux après avoir bâillé, j'ai l'impression de pouvoir encore l'animal majestueux derrière mes paupières.

******

Vendredi, 4 heures du matin.

Je me réveille sous les caresses expertes d'un petit oméga en chaleur avide de sexe.

La lumière est encore allumée dans la chambre et mon regard tombe sur sa chevelure tandis qu'il est occupé à me faire une fellation.

Franchement, je suis sûr que le paradis doit ressembler à ça !

Quand il voit que mes deux yeux sont enfin ouverts, il descend de mon bassin et se recouche sur le ventre sans un mot, attendant que je vienne le prendre.

Je frotte mon crâne histoire de me réveiller un peu et je me redresse. Je bascule sur son corps et entre doucement en lui.

- Plus vite, plus vite, il gémit. Vas-y plus fort, je suis pas en sucre.

Tu n'es peut être pas en sucre mais en caramel et le caramel aussi, ça casse quand c'est trop froid. Il faut le réchauffer pour qu'il devienne tendre...

Mords-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant